Publié le 17 mars, le contenu du rapport de cinq associations* sur les centres et locaux de rétention administrative en 2021 est formel : le recours au placement de personnes étrangères dans ces structures est trop systématique. Sur l’année, plus de 40 000 personnes y ont été placées : 14 704 en métropole et 27 649 dans les territoires d’outre-mer (dont plus de 26 000 à Mayotte). L’effectivité des décisions d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) n’est majoritairement pas respecté. En effet, en 2021, 42 % des personnes retenues ont été éloignées.
Temps de rétention en hausse
Le document révèle aussi une tendance à l’allongement de la durée de la rétention dont la moyenne s'élève à 22 jours en 2021. « Alors que les personnes enfermées pendant plus de deux mois représentaient moins de 4 % des retenus en 2019, elles sont plus de 10 % en 2021. Le nombre de personnes retenues en CRA pendant la durée maximale légale de trois mois a été multiplié par 5 entre 2019 et 2021 », précisent les rapporteurs.
Rétention accrue pour les anciens détenus
L'augmentation du nombre de personnes placées en rétention à leur sortie de prison est également pointée : 23,54 % en 2021 contre 14,5 % en 2019. Les personnes retenues sont principalement de nationalité albanaise (11,5 %), algérienne (10,3 %), tunisienne (9,4 %), marocaine (8,6 %) et afghane (6,8 %). Depuis plusieurs années, l’Albanie constitue le premier pays de renvoi.
(*) Groupe SOS Solidarité – ASSFAM, Forum régugiés-Cosi, France terre d’asile, la Cimade, Solidarité Mayotte.
Le #RapportRétention2021 sort aujourd’hui !
— Forum réfugiés-Cosi (@forumrefugies) March 17, 2022
Réalisé avec @franceterdasile @Lacimade @GroupeSOS et Solidarité Mayotte, il propose une analyse approfondie de la situation dans les centres et locaux de rétention en France.
Consulter le rapport : https://t.co/Gc7NoESzzv