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EAJE : 8 pistes pour améliorer le développement et le bien-être des enfants accueillis

Des dispositifs innovants ont été passés au crible pour optimiser la qualité de l'accueil des 0-3 ans. 

Crédit photo oksix - stock.adobe.com
Selon le rapport annuel de l’Onape (Observatoire national de l’accueil de la petite enfance) publié le 16 décembre, 1 312 000 places d’accueil ont été proposées aux familles en 2022, soit une hausse de 0,4 % par rapport à 2021. Le taux de couverture s’établit à 60,3 places pour 100 enfants de moins de 3 ans.

Pour la 19e fois consécutive, la synthèse de l’Onape, qui recense les derniers éléments statistiques concernant les modes de garde, a été publiée. Mine d’informations habituelle, le document se révèle particulièrement précieux cette année, dans l’optique de la mise en place d’un service public de la petite enfance, promise pour janvier 2025.

Parmi les nouveautés du cru 2024, une étude dédiée à la qualité de l’accueil, qui livre les enseignements tirés des recherches évaluatives autour de huit dispositifs modèles sélectionnés et passés au crible. Huit actions différentes mises en œuvre dans huit départements distincts, mais guidées par une ambition commune : mettre le bien-être et le développement de l’enfant au cœur des pratiques d’accueil. Une philosophie partagée qui implique de penser l’enfant comme « acteur de son développement » plutôt que « porteur passif de besoins à satisfaire », grâce à des connaissances accumulées sur son développement entraînant une modification des pratiques.

Piloté, comme le reste du rapport, par la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales), la démarche, effectuée à partir de 2019 en collaboration avec France Stratégie et le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, s’intitule « Premiers pas. Développement du jeune enfant et politique publique ».

>>> Pour compléter: ASE : 10 choses à savoir sur le développement de l’enfant

Elle donne 8 enseignements principaux :

1. Créer une culture de la petite enfance

Deux formations étudiées ont permis aux professionnels de modifier leur prise en charge des enfants. Le principe : rappeler les normes et les repères sur les rythmes de développement pour réactualiser les connaissances des assistantes maternelles, les réassurer en les repositionnant comme professionnelles légitimes face aux parents, améliorer leur disponibilité et leur prise en compte du point de vue de l’enfant. Résultat, en comprenant mieux les comportements de ces derniers, elles adaptent efficacement leurs pratiques.

2. Mettre en place des outils maniables et pratiques

Plutôt que de rester axées sur des savoirs théoriques, les formations ont fourni aux étudiants des propositions concrètes, comme le langage des signes et le « coin de émotions », destiné à permettre aux enfants de décharger leur trop plein d’émotions.

3. Faire participer les parents

En organisant une coopération entre les professionnels et les parents, véritables parties prenantes de l’accueil, un établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) des Deux-Sèvres a permis de passer de l'idée d'un accueil envisagé autour des besoins et des contraintes professionnelles des adultes à celle d’un accueil organisé autour des besoins des enfants.

>>> Sur le même sujet: Petite enfance : les 5 propositions d’Hexopée pour sauver le secteur non-lucratif

4. Dégager du temps pour analyser les pratiques professionnelles

Pour parvenir à centrer son travail sur les enfants, l’équipe de l’EAJE a notamment été formée au soutien à la parentalité et au développement du jeune enfant, et a dû sanctuariser des temps spécifiques pour organiser des réunions de construction de projets et des séances mensuelles d’analyses de pratique.

5. Organiser des activités médiatrices pour nourrir la relation enfant-adulte 

Que ce soit à travers des ateliers d’éveil artistique organisés par des artistes en résidence dans un EAJE de Seine-Maritime, ou par le biais d’ateliers « éveil et langage » pilotés par des éducateurs de jeunes enfants au sein de centres sociaux en Seine-Saint-Denis, les activités médiatrices permettent de dépasser la simple relation d’accueil. Plus que de banales occupations, ces temps constituent des moments d’échange entre adultes et enfants. Au-delà du bénéfice concernant la stimulation des enfants, ils incitent les professionnels ou les parents à changer de regard sur les 0-3 ans, en mettant notamment à jour des capacités ou une créativité auparavant non détectées.

6. Mettre en place des moyens financiers significatifs

Tous les dispositifs étudiés ont été rendus possibles grâce à un investissement en termes de moyens financiers et humains, notamment en établissant un taux d’encadrement supérieur à la moyenne.

>>> A lire aussi: Micro-crèches : ce projet de décret qui inquiète les employeurs

7. « Aller vers » les parents 

Les publics cibles étant souvent par nature éloignés des dispositifs, en raison de leur isolement social ou de leur défiance à l’égard des professionnels, les initiatives recensées proposent généralement à ces parents une première rencontre, des ressources, ou un premier service en dehors des institutions et autres lieux de prestation habituels. 

8. Faire preuve de souplesse et d’adaptabilité 

Les actions étudiées ont, pour la plupart, la volonté de réajuster en permanence les dispositifs et les articulations entre les différents acteurs. Pour se faire, la formalisation reste faible.

 

>>> voir le rapport complet ici <<<

 

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