Le logement accompagné joue un rôle primordial dans l’accès au logement des jeunes et des personnes les plus précaires en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). C’est ce que confirment les résultats d’une étude de l’Unafo (Union professionnelle du logement accompagné) publiée le 22 mars, qui porte sur les bénéficiaires entrant et sortant du dispositif en 2019.
Au sein des structures adhérentes à l’union professionnelle, qui regroupent plus de 12 000 logements sur la région, près de la moitié (44 %) des entrants sont âgés de moins de 30 ans, tous types de résidence confondus.
« Dans les résidences pour jeunes, 75 % des entrants ont moins de 25 ans, dont 6 % sont mineurs. En résidences sociales, un quart des personnes ayant emménagé ont moins de 30 ans. Les 30-64 ans représentent 63 % des entrants et 10 % ont plus de 65 ans. En foyers de travailleurs migrants, 64 % des entrants ont plus de 40 ans », indique l’étude.
Durées de prise en charge adaptées
C’est en matière de lutte contre la pauvreté que les chiffres se montrent les plus probants : 71 % des résidents intègrent le dispositif avec un revenu inférieur à 609 € alors qu’à leur sortie, la proportion n’est que de 44 %.
En termes de profil, à l’entrée, les revenus des bénéficiaires proviennent majoritairement de leur activité professionnelle (32 %) et des minima sociaux (32 %). Viennent ensuite les bénéficiaires d’aides publiques (14 %), de retraite (10 %) et d’indemnisations au chômage (8 %).
Quant à la durée d’occupation, elle se situe de manière globale, entre trois et trente-six mois (64 %). Les profils des personnes accompagnées influencent malgré tout cette périodicité.
« En résidences pour jeunes, 86 % des personnes sont restées moins de deux ans et la durée d’occupation moyenne est de treize mois. En résidences sociales, ce sont 56 % des personnes qui sont restées moins de deux ans. En foyers de travailleurs migrants, 58 % séjournent plus de soixante mois, mais près d’un quart restent moins de deux ans », révèle l’Unafo.
Evolution notable vers l’autonomie
A leur entrée dans le dispositif, les résidents étaient principalement hébergés (35 %), locataires de logements sociaux et du parc privé (22 %) ou sortaient de la rue (15 %). Quant à leur sortie, les statistiques sont tout autres : 47 % intègrent des logements sociaux ou le parc privé et 28 % sont hébergés.
Pour rappel, les logements accompagnés sont autonomes et les bénéficiaires disposent d’espaces communs et d’un accompagnement social. Plusieurs catégories de logement existent : les résidences sociales (pensions de famille et résidences d’accueil), les foyers de travailleurs migrants et les résidences pour jeunes (foyers de jeunes travailleurs et résidences jeunes actifs).