Pour 58 % des employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif, recruter une personne en situation de handicap apparaît « facile ». Tel est le constat rapporté par les résultats de l’enquête OETH (association Objectif emploi des travailleurs handicapés)–BVA intitulée « Handicap au travail, sommes-nous prêts à aller plus loin ? », rendue publique le 25 janvier. « Ce résultat est très significatif lorsqu’on le compare à celui des autres secteurs d’activités : 35 % selon l’enquête Agefiph (1) », précise OETH.
Si la perception de l’employabilité évolue, 82 % des employeurs interrogés ne considèrent pas ce public apte à tous types de poste. Près de la moitié estime que les emplois du soin et de l’intervention sociale sont trop complexes et 34 % que « physiquement et/ou mentalement, des personnes en situation de handicap ne tiendront pas le rythme et que leurs collègues seront obligés d’en faire plus ».
Les troubles mentaux font davantage peur
Les freins principaux ? La nature des métiers exercés dans le secteur ou dans l’établissement (70 %). Viennent ensuite les investissements nécessaires à l’aménagement des locaux puis le manque de sensibilisation. Les troubles psychiques et mentaux génèrent le plus d’appréhension chez les salariés ou recruteurs. Preuve que l'inclusion doit se généraliser : 47 % des employeurs interrogés constatent que le regard de leur équipe sur le handicap a changé à la suite de l’intégration d’un salarié concerné.
L’enquête a été réalisée du 2 décembre 2021 au 7 janvier 2022 auprès de 255 adhérents de l’OETH. 388 salariés ont été aussi consultés sur la même période et les données ont été croisées avec les résultats d’une enquête de l’Agefiph réalisée en 2020 auprès de 400 adhérents.
(1) L'Association de gestion du fonds pour l'insertion des personnes handicapées.