Il s’agit de la quatrième journée de mobilisation des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) depuis le début de l’année. En grève mardi 19 octobre à l’appel des syndicats FO, FSU, CGT, SNCL, Snalc et SUD, les professionnels dénoncent des salaires extrêmement bas, autour de 780 € par mois. Et ce, malgré la légère revalorisation prévue par la nouvelle grille de rémunération entrée en vigueur le 1er septembre. « Les indices de la nouvelle grille et le rythme d’avancement ne permettront pas de résorber la faiblesse des salaires des AESH », avertissait SUD éducation dans un communiqué à la rentrée.
Précarisation accrue
La généralisation du dispositif des Pial (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) – nouvelle forme d’organisation regroupant des écoles et/ou des établissements à l’échelle d’un territoire et censée « favoriser la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap » – est également décriée. Les professionnels y voient une « politique de mutualisation des moyens » et craignent une précarisation accrue en même temps que son déploiement. Force ouvrière pointe, entre autres, une augmentation du nombre d’enfants à accompagner et des « changements d’affectation du jour au lendemain », sans prendre en compte « l’attachement » des AESH aux élèves qu’ils suivent.
Parmi les revendications exprimées par les AESH, en immense majorité des femmes, figurent l’accès à des formations qualifiantes, des recrutements massifs et la création d’un statut de la fonction publique afin de reconnaître le métier d’AESH.
19 octobre: journée d'action en faveur des AESH. pic.twitter.com/sjJqvC9Cdc
— CGT-Éduc'action (@cgt_educ) October 16, 2021
Pour gagner un véritable statut pour les AESH, il faut se mobiliser massivement, tout•es ensemble, AESH, enseignant•es, CPE, AED…
— SUD éducation (@SUD_education) October 16, 2021
Les droits des AESH, c’est l’affaire de toutes et tous !
Avec les AESH, toutes et tous en grève le #19octobre #AESH pic.twitter.com/29iV5y8KEC