L’association France terre d’asile alerte sur les conséquences du Brexit pour les mineurs isolés. L’inquiétude porte sur le fait que, depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni n’applique plus la réunification familiale et les transferts au titre du règlement « Dublin III ». De fait, ce dernier – qui détermine quel Etat membre de l’Union européenne doit étudier une demande de protection internationale – ne s’impose plus au Royaume-Uni.
« A ce jour, les mineurs ne peuvent recourir qu’à la procédure de réunification familiale régie par la loi britannique, particulièrement restrictive, pour rejoindre un proche au Royaume-Uni », signale France terre d’asile.
Ce qui a pour conséquence directe de créer une absence de voies légales d’accès à l’Angleterre pour ces mineurs en errance qui risquent d’opter pour le recours aux réseaux de passeurs.
Le manque d’alternative
Pour l’heure, aucune alternative ne semble concrètement envisagée puisque, selon l’association, « le sous-secrétaire d’Etat britannique en charge de l’immigration, Chris Philp, a annoncé le 21 janvier, lors d’un échange avec les députés du Parlement britannique, que le Royaume-Uni n’offrirait plus de voie légale sûre pour les mineurs isolés étrangers qui souhaitent rejoindre le Royaume-Uni ». Elle craint donc que la présentation en février devant le Parlement de la réforme sur l’immigration ne propose aucune solution sûre.
De plus, l’amendement dit « Dubs », adopté en 2016 par le gouvernement britannique qui permettait de faciliter le transfert de ces mineurs, a lui aussi pris fin en juillet dernier. Il avait pourtant permis d’accueillir 478 mineurs isolés en provenance de France, d’Italie et de Grèce.
Pour rappel, les politiques relatives au droit d’asile n’ont pas été prises en compte par le mandat de négociation du Brexit présenté en février 2020.