Demande d’asile, prise de rendez-vous en préfecture, échanges avec les proches… Malgré la nécessité, pour les personnes migrantes, de disposer et de maîtriser les outils numériques, force est de constater que les moyens pour y parvenir ne sont pas déployés. C’est le constat établi dans la dernière étude de l’association Emmaüs Connect. Or, « sans équipement et connexion à un tarif abordable, l’isolement est total et aucune régularisation ou insertion n’est possible », pointe le document, publié le 6 septembre.
Après consultation des publics concernés et des travailleurs sociaux, la mise en place d’un parcours numérique spécifique s’impose. Des outils comme l’application Réfugiés.info, lancée en novembre 2021 (lire notre article), informent les bénéficiaires de la protection internationale (BPI) et les professionnels sur les dispositifs spécialisés existants. Pourtant, de nombreux demandeurs d'asile ne gagnent pas en autonomie et les décisions prises ne sont pas toujours éclairées.
Des conseils clés en main pour les professionnels
Autre point : les trois quarts des BPI préfèrent la navigation Internet via un smartphone. 90 % des personnes interrogées en possèdent, tandis que moins de la moitié dispose d’un ordinateur. « Pourtant, de nombreuses démarches ne peuvent être faites sur mobile », note l’étude. Le difficile accès aux équipements, une connexion à Internet trop chère et le manque de compétences linguistiques et numériques freinent aussi les personnes dans leurs parcours.
Pour remédier à cette situation, Emmaüs Connect préconise d’intégrer l’interculturalité dans les pratiques des travailleurs sociaux. L’association liste aussi plusieurs postures d’accompagnement à adopter pour assurer l’inclusion numérique des demandeurs d’asile. Parmi elles, la mobilisation des pairs.
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