Signé le 7 décembre, un accord-cadre alloue 30 millions d’euros sur trois ans au nouveau plan de formation des travailleurs sociaux. Il prévoit la formation de plus de 50 000 professionnels par an en 2021 et en 2022. L’objectif ? Permettre aux acteurs sociaux et aux cadres du secteur social qui exercent auprès de publics en situation ou en risque de pauvreté de mieux appréhender l’émergence de nouvelles formes de précarité. Pour l’heure, 69 départements se sont déjà engagés.
« L’idée est d’alléger le volet administratif des travailleurs sociaux afin qu’ils se concentrent plus concrètement sur l’accompagnement. L’accent se porte aussi sur le repérage des personnes à la situation sociale fragile plutôt que d’attendre qu’ils se manifestent, car les sollicitations interviennent souvent tardivement et leurs répercussions sont donc plus compliquées et plus longues à prendre en charge », explique la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté.
Stratégie nationale
Six thématiques prioritaires sont retenues : la participation des personnes accompagnées ; le développement social ; l’« aller vers » ; le travail social et le numérique ; l’insertion sociale et professionnelle ; enfin, le travail social et les territoires.
« Cet accord-cadre national, qui mobilise le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), l’opérateur de compétences santé (Opco santé), l’Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) et l’opérateur de compétences Uniformation-cohésion sociale, a pour objet d’organiser la déclinaison du plan de formation des travailleurs sociaux en direction des agents des collectivités, des agents hospitaliers et des salariés des organismes sociaux et médico-sociaux à but non lucratif », précise la délégation interministérielle.
L’accord-cadre dépend de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, à laquelle son budget est donc rattaché.