Mauvaise nouvelle pour les quelque 218 000 salariés du secteur de l’aide à domicile. Le 23 février, le ministère du Travail, sous la pression des départements à la trésorerie mise à mal par la loi de finances 2025, a refusé d’agréer l’avenant salarial 66-2024 à leur convention collective qui prévoyait d’augmenter de 6 points l’ensemble des coefficients de leur grille salariale.
A raison de 5,77 € brut le point, ce sont donc 34.62 € brut sur lesquels ils peuvent s’asseoir… suscitant la fureur des syndicats qui avaient négocié l’avenant. Car dans ces conditions, « le salaire de base d’un entrant dans le secteur reste à 1 777,16 € soit 24,64 € sous le Smic. Cela rappelle une triste période durant laquelle le calcul des rémunérations pouvait aller jusqu’à 20 ans d’ancienneté sous le Smic ! », peste la Fédération nationale de l’action sociale-Force Ouvrière (FNAS-FO).
Un sale coup pour les petits salaires de la branche qui s’étaient déjà vu privés « d’avenant 43 » en 2021, sauf pendant une brève période – de janvier à octobre 2024 – où ils ont pu bénéficier d’une augmentation de 0,58 %... là où les revendications syndicales autour du salaire minimum portaient sur une valeur du point égale au Smic + 25 % assortie de l’extension du « Ségur pour tous » à tous les salariés de la branche. Les principales fédérations syndicales de l’action sociale se sont d’ailleurs réunies en intersyndicale le 26 février, au soir pour étudier d’éventuelles actions et mobilisations à venir.