Face au refus du ministère du Travail d’agréer l’avenant à la convention collective de la branche de l’aide à domicile (BAD), qui prévoyait une augmentation de 6 points de l’ensemble des coefficients de sa grille des salaires, la résistance s’organise.
Réunis en intersyndicale le 26 février 2025, les cinq organisations représentatives dans la branche (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO et Sud) ont décidé d’appeler l’ensemble des 218 000 salariés du secteur à la grève et à la mobilisation le 1er avril prochain. L’appel devrait être officialisé le 5 mars, le temps que les syndicats finissent de placer les points et les virgules dans un texte commun, pour l’instant validé par l’ensemble des organisations à l’exception de la CFDT qui réserve encore sa position.
>>> A lire aussi: Les augmentations salariales dans la BAD retoquées par le ministère du Travail
Le premier échelon salarial toujours sous le Smic
En l’absence de validation de l’avenant 66-2024, les salariés de la branche se retrouvent lésés d’un peu moins de 35 € brut chaque mois. Dans un secteur où les rémunérations sont traditionnellement basses, la décision de l'Etat fait grincer des dents.
D’autant qu’en retoquant ces augmentations salariales afin de ne pas grever la trésorerie des financeurs publics, le ministère de l'Autonomie et les départements, à l'origine du refus d'agréement, maintiennent toujours le salaire d’entrée de la banche (1 777,16 €) sous le niveau du Smic. Un montant particulièrement problématique dans un contexte où plusieurs milliers de salariés du secteur risquent en outre de se retrouver privés des bénéfices du Ségur de la santé pour cause de désengagement des départements, voire de certaines agences régionales de santé (ARS).