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Bénéficiaires du RSA : un accompagnement trop lacunaire

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FRANCE-ILLUSTRATION-RSA CERFA-PARIS

Les dernières études de la Drees dressent un bilan mitigé des moyens d'accompagnement déployés pour les demandeurs d'emploi allocataires du RSA.

Crédit photo Sandrine Marty / Hans Lucas / AFP
Une enquête de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), rendue publique le 24 janvier, dresse un bilan mitigé de l'accompagnement déployé en direction des allocataires du RSA.

Rendue publique le 24 janvier, une enquête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) analyse les freins rencontrés par les allocataires du RSA (revenu de solidarité active) en recherche d’emploi. 67 % des 3 720 personnes sondées entre 2018 et 2019 déclarent se heurter à des obstacles. Les familles monoparentales, les individus âgés de 30 à 49 ans et allocataires des minima sociaux depuis au moins deux ans sont majoritairement concernés. L’absence de moyens de transport et le mauvais état de santé constituent les principales entraves.

Deux tiers des allocataires ignorent le PPAE

Les bénéficiaires pointent le manque de clarté de leur processus d’accompagnement. Ainsi le parcours « droits et devoirs » auquel ils sont soumis reste méconnu : seuls 58 % des répondants indiquent en avoir entendu parler. Pourtant, 98 % des personnes intègrent tacitement ce dispositif contractuel avec les conseils départementaux. Autre problème : seuls 41 % des sondés déclarent connaître l’existence des référents uniques. « Selon la loi, toute personne soumise aux “droits et devoirs” doit être orientée vers un organisme chargé de l’accompagner en vue d’une meilleure insertion, au sein duquel un référent unique lui est attribué afin de coordonner les actions d’insertion à mettre en œuvre », rappelle la Drees. Enfin, près de la moitié des demandeurs d’emploi interrogés ignorent la teneur du « projet personnalisé d’accès à l’emploi » (PPAE), dont la présentation doit être systématique lors du premier entretien avec un professionnel.

Accompagnement socio-professionnel insuffisant

Au regard des besoins des bénéficiaires, l’efficacité de l’accompagnement est également remis en cause : « 60 % [des sondés] déclarent avoir eu, en 2018, au moins un besoin d’aide en matière professionnelle n’ayant pas donné lieu à un accompagnement […] et 47 % déclarent avoir eu au moins un besoin d’aide à visée sociale n’ayant pas été satisfait. »
L’appui aux tâches administratives constitue le soutien social le plus courant. La recherche d’offres d’emploi, la rédaction de CV, les contacts avec des entreprises ou la préparation aux entretiens représentent, quant à eux, les appuis à visée professionnelle les plus fréquemment mis en œuvre. Résultat : la part des bénéficiaires déclarant avoir une aide sociale ou professionnelle au cours des douze derniers mois s’élève uniquement à 35 %.

Bien que peu d’allocataires se considèrent comme aidés, ceux qui se déclarent l’être se disent très satisfaits, particulièrement pour le volet social. Pour rappel, fin 2021, le nombre d’allocataires du RSA est estimé à 2,2 millions.

>> L'enquête "Trajectoires des minima sociaux"
>> L'étude "Deux tiers des bénéficiaires du RSA au chômage se délcarent freinés dans leurs démarches de recherche d'emploi"
>> L'enquête "Parmi les bénéficiaires en 2018, deux sur cinq ont travaillé en 2019"

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