41,6 milliards d’euros. Tel est le montant des dépenses d’aide sociale des départements retenues par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) pour l’année 2022. Publiées le 30 avril, elles font état d’une augmentation de 3 % en un an.
« Cette évolution, dans un contexte d’inflation élevée (+5,2 % en moyenne sur l’année), est la résultante d’effets contraires : la baisse des dépenses liées au Revenu de solidarité active (RSA) et au Revenu de solidarité (RSO) est plus que compensée par la hausse de celles d’Aide sociale à l’enfance (Ase) et de l’aide sociale aux personnes handicapées ou âgées », détaille la Drees dans un communiqué.
Baisse des dépenses liées au RSA
En effet, l’analyse des données établit à 10,8 milliards d’euros les dépenses nettes liées aux RSA et au RSO. Ce qui revient à une diminution de 10 ,8 % en un an. « Cette baisse, malgré les revalorisations successives du montant forfaitaire du RSA liées à l’inflation (+1,8 % en avril 2022 et +4 % en juillet 2022), s’explique principalement par celle du nombre moyen d’allocataires sur l’année (-4,5 %) portée par l’amélioration de la situation du marché du travail », clarifie la Drees.
Et augmentation de celle de l'ASE
Les moyens financiers alloués à l’Ase et aux personnes en situation de handicap constituent, quant à eux, respectivement 23 % et 22 % des dépenses totales d’aide sociale. « Ce sont les principaux postes qui contribuent à la croissance des dépenses en 2022 ».
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Autre point d’attention : les dépenses nettes dédiées à l’Ase augmentent de 8,3 % par rapport à 2021. Une évolution majoritairement due aux revalorisations salariales des assistants familiaux, des personnels d’établissements et services ainsi qu’à la hausse du nombre de bénéficiaires. « Le niveau élevé de l’inflation en 2022 pèse également sur les frais de prise en charge en établissement ou en famille d’accueil », souligne la Drees.
Davantage de PCH
Pour leur part, les dépenses nettes d’aide sociale aux personnes handicapées, hors frais de personnels, augmentent de 7,1 % en un an, pour atteindre 9,1 milliards d’euros en 2022. Cette hausse s’explique principalement par la forte progression des dépenses de prestation de compensation du handicap (PCH). L’augmentation du nombre de bénéficiaires, la revalorisation du tarif national plancher des services d’aide et d’accompagnement à domicile, et des salaires des professionnels de ces services y concourent.
Les coûts relatifs au secteur du grand âge, hors frais de personnels du département, progressent de 4,9 % en euros en un an pour s’établir à 8,3 milliards d’euros en 2022. « L’augmentation des dépenses brutes d’allocation personnalisée d’autonomie (APA) [+4,3 %], qui représentent les quatre cinquièmes des dépenses, est portée par l’augmentation du nombre de bénéficiaires, la revalorisation des salaires des professionnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile ainsi que la hausse du tarif national minimum de ces services ».
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Enfin, 3,9 milliards d’euros ont été consacrés en 2022 aux frais de personnels, aux services communs et à d’autres interventions sociales, soit une augmentation de 4,8 % en un an en euros courants. Les différentes mesures de revalorisations salariales telles que la hausse du point d’indice de la fonction publique (+3,5 % en juillet 2022), l’augmentation des rémunérations du personnel des établissements de santé et d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) par les accords du Ségur de la santé, et de soignants d’établissements et services médico-sociaux avec les accords Laforcade, expliquent aussi cette croissance.
>> Les données sur les dépenses d’aide sociale départementale
>> La base de données brute de la Drees
La #DREES publie les dernières statistiques sur les dépenses d’aide sociale des départements en 2022. Ces dernières s’élèvent à 41,6 milliards d’euros et augmentent de 3,0 % en euros courants en un anhttps://t.co/VjD9MvrXUt
— DREES - statistiques Santé Solidarités (@DREESanteSocial) April 30, 2024