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Les professionnels emballés par « Un p’tit truc en plus »

C’est phénoménal. Un film qui raconte les vacances encadrées de jeunes adultes atteints de trisomie 21 ou de troubles autistiques vient de dépasser les deux millions d’entrées en moins de deux semaines. « Un p’tit truc en plus », c’est déjà la comédie de l’année. Plébiscité par le public… et les professionnels du handicap.

« Un film touchant et drôle » (Rose Aubry sur Linkedin) ; « Génial » (Benoît Surmont sur LinkedIn) ; « Un super film !!! » (ali_jakeli sur Instagram) ; « Un film plein d'émotion qui fait grand bien !! » (Sébastien Marat sur LinkedIn) ; « Un film réaliste juste et très drôle » (Rémi Bonfanti sur LinkedIn) ; « Il est parfait  » (Lise Piau sur LinkedIn)… N’en jetez plus 

L’histoire est pourtant improbable : deux braqueurs de bijouterie, le père et son fils, se font passer, le premier pour un éducateur, l’autre pour un déficient mental, dans un séjour de vacances adaptées pour jeunes en situation de handicap.

Une éduc dans le premier rôle féminin

Mais à partir de ce scénario aussi ténu qu’invraisemblable, Artus, l’humoriste-réalisateur-acteur de ce premier long métrage, réussit le tour de force de livrer une représentation aussi drôle que crédible d’un univers totalement méconnu du grand public. Avec, en prime, un premier rôle féminin pour une éduc interprétée par l’excellente Alice Belaïdi.

Alors on a demandé aux professionnels s’ils se reconnaissaient dans ce film. Et dans Alice.

Vous avez liké par centaines nos posts et répondu par dizaines à notre appel à témoignages sur Linkedin et Instagram. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a rarement vu une telle unanimité dans le secteur. Florilège :

  • C’est un film très drôle ! C’est très cliché mais en même temps c’est si réaliste ! C’est le quotidien, même avec des enfants ! J’espère que ce film montrera à tout le monde que ce n’est pas inné de devenir éducateur Vismaviededuc, sur Instagram.
  • Quelle évolution en 50 ans, en France, où pour ma génération d’enfants (dans les années 1970), les personnes en situation de handicap étaient invisibles. Emmanuelle Chapot, responsable commerciale et développement entreprises et emplois – Ocellia, sur LinkedIn.
  • Vu deux fois, la première fois dans le cadre professionnel, avec un jeune homme porteur de TSA et la deuxième en famille. Je le trouve juste sur tout : les accompagnements, les éducs, le manque de moyens en institution, le regard des gens au supermarché... Merci beaucoup, ça me conforte dans ma vision de ma pratique, vive l'écoute, le partage et la bienveillance, et vive les p'tits trucs en plus. Elodie Gorce, AES à domicile spécialisée TSA, sur LinkedIn.
  • J'ai adoré... plutôt authentique... même si bien sûr pour la « romance » les moments moins funs de l'accompagnement ne sont pas présents et pourtant fréquents comme la violence... mais oui, je conseille un bon moment plein d'émotions, le but d'un film non ?! Agnès L., éducatrice spécialisée, sur LinkedIn.
  • Le film traduit très bien le ressenti des séjours adaptés mais en laissant les moments plus durs de côté... Une bonne comédie pour la famille dans un univers où tout se passe toujours bien ça fait du bien. zoe.gbe, sur Instagram.
  • Vu hier soir avec énormément de plaisir. Du rire et des larmes pour ma part. Quant à savoir si cela donne une vision caricaturale ou pas du métier d'éducateur, je ne pense pas... Chacun sa vision du métier, pas une n'est la bonne car chacun construit sa pratique. Vanessa Valeix, animatrice de groupes d'analyse des pratiques professionnelles et formatrice, sur LinkedIn.

>>> Notre enquête sur le même sujet : Handicap: le casse-tête des vacances adaptées 

On s’arrête là. Et on creuse un peu plus avec Simon Falda-Buscaiot qui fut responsable sur le pôle séjours adaptés à l’Association départementale loisirs vacances à Chambéry. Des vacances comme celles que l’on voit à l’écran, il en a encadrées pendant des années. Et quand on lui demande s’il a pu se reconnaître dans le rôle d’Alice, la responsable du séjour qui a du mal à séparer sa vie perso de sa vie pro, il n’hésite pas : « Je me suis retrouvé dans mes premières années en tant que jeune professionnel un peu ingénu. Comme elle, j’étais totalement engagé. En séjour adapté, on est en immersion totale. On vit des choses d’une intensité incroyable et quand on revient, les proches ne comprennent pas trop. Car on revient d’un autre monde. On est à fleur de peau. »

Rire au dépens des valides

C’est peut-être l’autre point fort de cette comédie : montrer l’engagement total des éducs et pas seulement la poésie et l’humour de ceux qu’ils accompagnent. Mais Un p’tit truc en plus reste bien sûr d’abord un film marrant et même hilarant. Et souvent au dépens des valides. C’est un retournement de perspective rare : « Ce qui est formidable dans le scénario, c’est que ce sont les vacanciers qui grillent le héros qui n’est pas en situation de handicap. »

On n’en dira pas plus. Nous ne sommes pas là pour divulgâcher ce film à aller voir en famille, entre collègues ou avec des personnes accompagnées (il y en avait dans la salle qui s'esclaffaient avec tout le monde quand j’y suis allé). Car comme dirait Nicolas Sarkozy : « La culture, c’est un peu comme le bonheur, ça se partage. »

Pourquoi citer Nicolas Sarkozy dans cet article ? Ah ! si vous étiez allé voir Un p’tit truc en plus, vous en auriez une p’tite idée.

>>> lire aussi : Six gros trucs en plus

 

 

 

 

 

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