Effectuée auprès des professionnels adhérents de la Fédération nationale des mandataires judiciaires indépendants (FNMJI), une enquête consacrée aux conditions d’exercice du métier de mandataire judiciaire constate que 80 % des titulaires, majoritairement des femmes, ont au moins fait trois ans d’études supérieures. Le document a été publié quelques jours avant le début de la Semaine nationale de la protection juridique des majeurs, permettant ainsi une mise en lumière d'une profession encore méconnue.
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Faible rémunération pour grande quantité de travail. Pour l’essentiel de leurs activités, les mandataires s’occupent de personnes dont les revenus sont inférieurs à la moyenne nationale. Pour 81 % d’entre elles, leurs rémunérations annuelles s'établissent entre 0 et 29 140,61 €. En outre, 64 % des professionnels interrogés indiquent faire face à un accroissement de leur charge de travail : « Cette augmentation se traduit par un temps de travail conséquent passé pour leur cabinet, avec une moyenne de 45 heures par semaine. » Face à cette charge, la fédération considère que la rémunération des mandataires indépendants semble peu représentative, celle-ci étant gelée depuis 2014.
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Des carences à combler. En outre, des défaillances apparaissent en matière d’indisponibilités temporaires. Sans cadre légal clair, 50,2 % des professionnels sont obligés de s’organiser pour que se poursuive la mesure de protection.
Un outil peu utilisé. Enfin, la fédération déplore la méconnaissance du mandat de protection future, avec seulement 30 % des mandataires sollicités pour ce type de mesure.
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