Alors que les augmentations salariales actées par le Ségur de la santé en février dernier entrainent des inégalités de traitement entre les travailleurs sociaux de mêmes structures (lire notre article), les Services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) réclament que la prime dite « Ségur » de 183 euros par mois soit attribuée aux écoutants du 115. Un numéro d’urgence où ils viennent en aide quotidiennement aux personnes les plus démunies en les orientant vers des places d’hébergement, des services d’accès aux droits ou d’aide sociale. « Le 15 novembre, des rassemblements réguliers avec d’autres exclus du Ségur, des débrayages, des « grèves des chiffres » et d’autres types d’action s’organisent », indique dans un communiqué la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).
Des bas salaires qui n'aident pas à recruter
Les manifestations diffèrent selon les départements. Si certains professionnels se mettent en grève, pour sa part, le SIAO 93 – Interlogement93 ne transmettra aucune donnée à la Direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement (DRIHL) comme il l’effectue quotidiennement. Une manière aussi d’alerter les pouvoirs publics sur les difficultés de recrutement liées aux faibles rémunérations de ces salariés. « Alors que leur champ de compétences a été étendu dans le cadre de la mise en place de la politique de « Logement d’Abord », la négation de leurs besoins par le gouvernement met en péril leur fonctionnement. La pénurie de professionnels est d’autant plus inquiétante que l’hiver approche et que de plus en plus de personnes sollicitent ces services », rappelle la FAS.