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Prévention spécialisée : « Je devais faire ce métier ! »

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"J’aime me confronter aux forts caractères et utiliser l’animation et l’humour comme leviers pour accompagner les adolescents, sur le plan éducatif", assure Nordine Lagragui, éducateur spécialisé pour l'association Avenir des cités depuis plus de 20 ans..

Crédit photo DR
[VOCATION] Chaque mois, des travailleurs sociaux racontent pourquoi ils ont choisi leur métier, un moment clef de leur carrière ou comment ils envisagent l’avenir. En février, confidences de Nordine Lagragui, éducateur spécialisé depuis plus de vingt ans.

Je travaille en prévention spécialisée au sein de l’association Avenir des cités depuis l’obtention de mon diplôme, en 2000.

J’étais jeune adulte quand j’ai découvert l’existence du métier d’éducateur. Avant cela, je ne savais pas qu’il était possible d’être rémunéré pour aider. J’étais pourtant engagé comme bénévole depuis longtemps dans le milieu associatif de la ville où j’ai grandi et où j’exerce d’ailleurs toujours.

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Mon parcours n’est pas anodin. Je pense que rien n’est lié au hasard. Je devais faire ce métier ! D’une part, je viens d’une famille très solidaire et d’autre part, ma femme est aussi éducatrice spécialisée. J’ai donc grandi en observant les actions généreuses de mon entourage. Si l’individualisme prévaut souvent dans la société actuelle, je porte ces valeurs de soutien au travail. Cela montre l’exemple aux nouvelles générations.

Tenir compte de l'évolution de la société

Au quotidien, j’accompagne des familles dans leur parentalité. J’adore ça ! Mais ma passion, c’est d’aider les adolescents. J’aime me confronter aux forts caractères et utiliser l’animation et l’humour comme leviers pour les accompagner, sur le plan éducatif. Je ne m’ennuie jamais. D’autant plus que la société change, une génération en chasse une autre.

Nous sommes à l’ère des réseaux sociaux et le numérique est un excellent médium pour toucher la jeunesse. Je suis promeneur du net, ce qui me permet de sortir de ma zone de confort sur ce nouveau terrain d’intervention. C’est une flèche en plus à mon arc pour aller chercher les jeunes où ils se trouvent, comme prendre un ballon et aller dans la rue. Ca fait partie de l’aller-vers.

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En 24 ans, les souvenirs sont nombreux. Je me souviens de ce chef de service qui m’a appris l’importance de se mettre au même niveau que les jeunes, pour transmettre la notion d’égalité. Une vertu que j’ai moi-même diffusé ensuite au sein de mon équipe.

Je me souviens aussi d’un début de relation complexe avec un adolescent agressif. Une fois la phase de tension passée, nous avons échangé sur sa situation familiale et sur ses ambitions professionnelles. Il n’osait pas se lancer, faute de confiance. J’ai tenté de le motiver au travers de moyens d’action concrets. Puis je ne l’ai plus vu.

Quelques années plus tard, ce jeune est venu me remercier en me croisant dans un supermarché. Je lui ai rappelé que c’est lui qu’il pouvait remercier : il avait fondé une famille, construit sa maison et il exerçait l’activité qu’il avait choisie. N’est-ce pas le plus beau des métiers de faire prendre conscience aux gens de leurs capacités ?

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