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Drogues : bilan encourageant pour la SCMR de Strasbourg

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La salle de consommation de drogue à moindres risques accueille entre 50 et 80 usagers par jour. Aucune overdose n’a été relevée et la police locale affirme que la salle n’a amené aucune difficulté.

Argos, la salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) de Strasbourg, pilotée par l’association Ithaque, a ouvert le 7 novembre 2016. Un an plus tard, 391 usagers y sont inscrits et les membres de son comité de pilotage ne cachent pas leur satisfaction, à commencer par l’adjoint au maire de la ville alsacienne chargé de la santé. "On a réussi à atteindre la population que l’on cherchait à toucher", a déclaré Alexandre Feltz, auprès de l'AFP. Pour l’élu, cette salle, située en plein cœur de la ville, sur le site de l'hôpital civil, et qui accueille entre 50 et 80 personnes par jour, est aussi "une réussite en termes de tranquillité publique". La police strasbourgeoise lui aurait confié qu'elle "n’avait amené aucune difficulté".

Comme la SCMR de Paris, Argos est ouverte aux usagers de drogues de plus de 18 ans et destinée en priorité aux personnes en situation de précarité. Cela explique, comme on peut le lire dans son bilan d'activité, publié le 22 novembre, que la moitié de ses usagers vivent en hébergement précaire et/ou bénéficient de prestations sociales. 18 % d’entre eux ne disposent d’aucune ressource tandis que 20 % travaillent. Les femmes représentent un quart des personnes accueillies, un "nombre élevé", selon le document. La cocaïne est le produit le plus consommé (37 %), devant le Skenan (26 %), un médicament à base de morphine en vente sur ordonnance, et la buprénorphine (15 %), un puissant antalgique, également en vente sur ordonnance. Comme cette dernière, l’héroïne représente 15 % des consommations. Le mode de consommation le plus courant est l’injection (85 %) et 88 000 seringues ont été délivrées depuis le début de l’année 2017 dans le cadre du programme d’échange. Quatre overdoses, sans séquelle, ont nécessité l’intervention des secours. Aucun cas d’overdose mortelle n’a été relevé depuis l’ouverture du site.

Un outil de réduction des risques de contamination

La fréquentation de la SCMR Argos a permis de réaliser 183 dépistages de maladies infectieuses, qui on abouti à la détection de 13 cas d’hépatite C, dont 7 étaient inconnus des usagers concernés. Des centaines d’usagers ont bénéficié de consultations et d’entretiens. Le président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), Nicolas Prisse, a rappelé que ce dispositif constituait "un outil innovant en faveur de la réduction des risques de contamination liés au VIH", même si, pour l'heure, aucun cas de séropositivité n’a été détecté.

Les utilisateurs sont "globalement satisfaits de l’accueil" ainsi que "des conditions sanitaires de consommation", souligne le bilan d'activité, qui indique également qu’un "projet d’hébergement permettant les soins est en chantier".

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