Proposer des repères aux structures sociales et médico-sociales non spécialisées en matière d’addictions. Tel est l’objectif des recommandations publiées le 25 janvier par la Haute Autorité de santé (HAS). « Tous les professionnels sont confrontés aux usages de substances psychoactives, en particulier parce que les personnes accompagnées présentent divers facteurs de risque : isolement, précarité, maltraitance, parcours migratoire », détaille l’autorité publique indépendante.
Intégrer des règles claires
Quatre documents distincts listent ainsi des outils propres à chaque secteur d’activité et au public accueilli : personnes âgées, handicap, protection de l’enfance et inclusion sociale. Une attention particulière est portée sur la mise en place de démarches de prévention et de réduction des risques et des dommages. Dans ses indications, la HAS tient compte de la place importante de ces questions, « qui peuvent constituer un volet à part entière du projet d’établissement ou de service. L’enjeu est de mobiliser l’équipe pluridisciplinaire », souligne-t-elle.
Parmi les problématiques retenues, l’abord du sujet avec les personnes concernées, les actions à mener pour faire face aux comportements addictifs, la gestion de la cohabitation entre consommateurs et non consommateurs ou encore l’équilibre à trouver entre le droit des personnes et le devoir de protection. Ces démarches impliquent l’élaboration de règles claires et partagées s’appuyant sur le cadre législatif et règlementaire, rappelle la HAS, qui met à disposition des professionnels des références juridiques, des mesures de réalisation de diagnostic des besoins et le partage de pratiques de structures ressources existantes.
Suivre les actions menées
En termes de leviers, la HAS mise sur des évaluations et sur un accompagnement transverse dans un cadre protecteur. Le suivi de la mise en œuvre des actions menées ainsi que l’inclusion de l’entourage dans le parcours du bénéficiaire sont également requis.
Publiés en 2017 et en 2020, deux premiers volets d’information étaient respectivement consacrés aux centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers des drogues (Caarud) et aux centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa).
>> Les publications de la HAS "Prévention des addictions et réduction des risques et des dommages (RDRD) dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS)"
#Communiqué | #Addictions : prévention, réduction des risques et des dommages. La HAS publie des recommandations pour accompagner les professionnels du secteur social et médico-social
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) January 25, 2023
Enjeux : donner des repères et proposer une démarche commune. https://t.co/uBy6xPeTlC