« Disparue de notre vie quotidienne dans les années 1950, la punaise de lit est en recrudescence dans de nombreux pays développés depuis les années 1990 et les établissements ou services médico-sociaux peuvent être concernés par une infestation liées aux punaises de lit. » Publié le 26 octobre par la Direction générale de la santé (DGS), l’objectif de ce message d’alerte est clair : zéro punaise. « Il n’y a pas de niveau d’infestation tolérable, assure la DGS. Plus l’infestation est importante, plus les punaises de lit se déplacent dans les autres pièces de l’établissement d’où l’importance d’une identification et une élimination la plus précoce possible. »
Un plan d'attaque conditionné au respect de six étapes, selon la DGS :
1. établir un diagnostic de certitude de la présence de punaises de lit ;
2. évaluer le niveau d'infestation et procéder si possible à l’isolement des locaux concernés pour éviter la contamination ;
3. mettre en place un protocole mécanique et/ou thermique en faisant appel, si possible, à des professionnels. Ranger, laver à 60° minimum, aspirer, puis utiliser un mode d'extermination par le chaud (chaleur sèche ou humide) ou par le froid ou la congélation pour le linge et les petits objets qui ne peuvent pas être lavés ;
4. évaluer l'efficacité du protocole en réestimant le niveau d’infestation. Eventuellement, le recommencer de manière plus ciblée ;
5. faire appel à un professionnel si la contamination persiste, qui emploiera des traitements chimiques ;
6. mettre en place des outils de prévention pour éviter d’éventuelles infestations ultérieures.
En cas de chambre infectée, la DGS recommande de faire « prendre une douche au résident » et de lui « donner des vêtements propres ». Ensuite, la personne doit être installée dans une autre chambre, ses effets personnels sont « placés dans des sacs en plastique double attache » ou des sacs poubelles bien fermés et ses vêtements lavés à 60°C (voir séchés à forte température) ou congelés à -20°C pendant 48 heures. « Les professionnels intervenant à domicile (...) sont invités à ne pas déposer les vêtements ou sacs sur un ameublement en tissu, mais plutôt sur un carrelage ou dans une cuisine », préconise encore l'administration.
Il existe aussi des chiens renifleurs de punaises, très utiles en début de contamination pour détecter l'endroit où ces insectes se cachent.
>>> Lire le message d’alerte de la DGS