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Psychiatrie : l’enveloppe de l’Etat jugée insuffisante

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Finanzen und Euro

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Crédit photo s-motive - stock.adobe.com
Le gouvernement va débloquer 60 millions d’euros à destination de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie dans le cadre de la troisième circulaire relative à la campagne tarifaire et budgétaire 2020 des établissements de santé. Une somme bien trop faible pour rattraper le retard cumulé dans ce secteur depuis des années, selon les professionnels.

Dans un communiqué publié le 5 janvier, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, annonce une enveloppe globale de 60 millions d’euros pour le secteur psychiatrique. Qualifiés d’« engagement financier conséquent » par le ministère, ces fonds sont pourtant loin d’être à la hauteur des enjeux que rencontre le secteur, d’après Bernard Odier, ancien président de la Fédération française de psychiatrie (FFP) et du Conseil national professionnel de psychiatrie (CNPP). « Cette somme n’est même pas suffisante pour remettre à niveau le financement 2020, analyse-t-il. Cela compense seulement en partie la nouvelle réduction de moyens qui a été opérée l’an passé. »

Dans le détail, 20 millions d’euros doivent permettre de soutenir près de 50 projets liés à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. L’offre de soutien psychologique doit, quant à elle, être renforcée d’environ 30 millions d’euros à travers la dotation du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie et la création de 160 postes de psychologues au sein des centres médico-psychologiques (CMP). « Enfin, les démarches d’ “aller-vers” les personnes en situation de détresse psychique seront fortement développées grâce au renforcement des équipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP), à hauteur de 10 millions, comme annoncé lors du Ségur de la santé », explique le gouvernement.

L’attente d’un objectif national des dépenses d’assurance maladie

Le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) regrette, dans une motion sur le projet de réforme du financement de la psychiatrie, lequel date de novembre dernier, qu’un objectif national des dépenses d’assurance maladie pour la psychiatrie (ONDAMP) ne soit pas mis en place. Cette promesse avait pourtant été formulée par les pouvoirs publics, rappelle Bernard Odier. « Un tel objectif national permettrait de réellement surveiller que le financement de la psychiatrie est remis à niveau, soutient-il. Au nom de cet engagement, nous avons accepté le principe d’une réforme du financement du secteur, mais entre-temps le gouvernement a abandonné cette notion. »

Autre point essentiel pour le SPH : freiner le développement des cliniques privées, qui « se sont multipliées avec l’aval des ARS en lieu et place du développement nécessaire de la psychiatrie publique et des secteurs psychiatriques ». Le syndicat souhaite par ailleurs l’instauration d’un mode de traçage des ressources affectées au secteur pour assurer le suivi des sommes allouées.

 

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