64 300 violences sexuelles physiques, 47 900 viols et 16 400 agressions et atteintes sexuelles : les caractéristiques des violences intrafamiliales non conjugales, publiées le 28 février par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, sont précises. Elles font état d’une augmentation des dénonciations auprès des services de police et de gendarmerie (+ 16 %), entre 2020 et 2021. La libération de la parole et l’amélioration de l’accueil des victimes expliquent cette tendance. « Sur la période, ces violences ont augmenté de 19 % pour les mineurs et de 7 % pour les majeurs », détaille le document. Sans surprise, 80 % des actes répertoriés concernent des mineurs et 59 % des femmes.
Sept ans pour dénoncer les faits
Les victimes portent plainte au bout de sept ans en moyenne. Le ministère note une hausse des signalements de faits anciens, notamment pour « les agressions sexuelles, avec une augmentation du nombre de victimes en 2021 qui s’établit à 26 % pour l’ensemble contre 7 % pour les victimes de faits ayant eu lieu au cours de l’année d’enregistrement ».
En parallèle, 38 100 individus ont été mis en cause pour des attaques physiques au sein de la sphère familiale non conjugale et 11 000 pour des violences sexuelles dans le même cadre. Si les trois quarts des auteurs sont des hommes, en 2020, seul un tiers des victimes déclarait les outrages qu’elles avaient subis.
>> L'étude sur les violences intrafamiliales non conjugales du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer.