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Départements de France réclame une meilleure compensation des dépenses sociales

Clamart, France - 8 mai 2023: Formulaire de demande de RSA (Revenu de solidarité active), allocation assurant aux personnes sans ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer

Départements de France ne veut plus engager de dépenses nouvelles décidées par l'Etat sans compensation, à commencer par la revalorisation du RSA de 1,7 %. 

Crédit photo HJBC - stock.adobe.com
L’association a décidé de ne plus engager de nouvelles dépenses décidées unilatéralement par le gouvernement et non compensées. Elle réclame la mise en place d’un comité d’alerte pour élaborer le budget 2026.

Les départements sont dans « une impasse budgétaire », alerte l’association d’élus Départements de France, avant de préciser : « Leur marge nette devrait tomber à 155 millions d’euros à fin 2025, là où elle était de 5,4 milliards en 2022. »

Depuis 2022, les incidences financières des décisions unilatérales du gouvernement se chiffrent à près de 5,5 milliards d’euros à la charge des collectivités locales – principalement dans le champ des dépenses sociales. Dans le même temps, leurs recettes ont chuté de 8 milliards d’euros, calcule l’organisation.

>>> A lire aussi : Solidarité à la source : Départements de France estime le projet prématuré

L’action sociale représente ainsi près de 70 % des dépenses départementales, contre 55 % il y a dix ans. Outre l’aide sociale à l’enfance (10 milliards par an), les départements financent les allocations individuelles de solidarité (RSA, APA et PCH), pour lesquelles ils ne fixent « ni le nombre de bénéficiaires ni le montant ».

Face à cette situation jugée « intenable », les membres de la commission exécutive de Départements de France ont pris la décision, à l’unanimité, de ne plus engager de dépense nouvelle ou supplémentaire « décidée unilatéralement par l’Etat, sans compensation afférente ».

>>> Sur le même sujet : Plus de 700 000 allocataires du RSA en attente d’orientation à France travail

L’association avait déjà pris une telle position en 2024, lors de l’extension du Ségur, estimée à 170 millions d’euros annuels. Elle appelle aujourd’hui ses membres à l’appliquer dans le cadre de la revalorisation du RSA de 1,7 % : « Elle ne sera pas remboursée aux caisses d’allocations familiales (CAF) », indique-t-elle.

Afin de résorber les difficultés de ses membres, Départements de France demande la mise en place d’un comité d’alerte spécifique en vue de l’élaboration du budget 2026. « Il doit produire un travail approfondi permettant, grâce à une compensation par l’Etat à 50 % des allocations individuelles de solidarité, de dégager un chemin pour un financement robuste, pérenne et évolutif », tant pour les allocations individuelles de solidarité que pour l’aide sociale à l’enfance.

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