Après les rassemblements de ces derniers mois, une nouvelle vague de mobilisations se dessine. A l’initiative de plusieurs collectifs et syndicats (Fédération Sud Santé Sociaux, CGT, Commission de mobilisation du travail social en lutte IDF, Les broyés du social, Le social déchainé...), les travailleurs sociaux sont appelés à se mettre en grève le 31 mai et le 1er juin 2022. Des manifestations sont prévues dans de nombreuses villes du territoire, dont Bordeaux, Amiens, Mulhouse ou encore Grenoble. Ce mouvement, qualifié d’« Acte 3 » dans la lutte que mène le secteur, a été planifié à l’issue des 8e rencontres nationales du travail social en lutte qui se sont tenues en mars dernier, à Poitiers.
Les revendications des professionnels restent les mêmes depuis plusieurs mois : augmentation des salaires, amélioration des conventions collectives et l’arrêt des coupes budgétaires. « Nous avons perdu 400€ par mois de pouvoir d’achat depuis plus de 20 ans. Alors, une prime incertaine de 183€ apparaît bien insuffisante », rapportent les initiateurs de cet appel en faisant référence à la revalorisation annoncée par Jean Castex lors de la conférence des métiers.
Les dates de ces journées de grève revêtent une importance particulière, selon Elena, éducatrice spécialisée, militante à la Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France, ainsi qu’à la CGT. « Elles ont lieu après l’élection présidentielle et durant la période des élections législatives. Il y a aujourd’hui une colère de plus en prégnante chez les travailleurs sociaux à qui l’on promet des choses qui n’arrivent jamais et qui sont par ailleurs pas insuffisantes. »
Une journée de mobilisation est également prévue par Force ouvrière le 9 juin, à Paris près de l’Hôtel Matignon. A cette occasion, l’organisation syndicale demande une audience à la Première ministre Elisabeth Borne afin de pour pouvoir exposer ses revendications. Un courrier a été adressé à la nouvelle cheffe du gouvernement le 23 mai.