Recevoir la newsletter

IAE : « Il faut renforcer l’accompagnement social des personnes en difficultés »

Article réservé aux abonnés

Pascal Brice, président de la FAS et initiateur du collectif de l'insertion par l'activité économique pour accompagner les personnes en difficultés vers l'emploi. 

Crédit photo Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)
Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), explique pourquoi les neuf réseaux des entreprises d’Insertion par l’activité économique (IAE) ont créé un collectif.

Actualités sociales hebdomadaires : Pourquoi créer un collectif de l’insertion par l’activité économique (IAE) ?

Pascal Brice : Il est essentiel de s’unir, au regard de l’ampleur des défis qui attendent ce secteur. Porté par les pouvoirs publics, l’objectif du plein emploi suppose un volontarisme renforcé des personnes qui rencontrent des difficultés pour accéder au travail. Il nous apparaît donc nécessaire de soutenir davantage nos missions auprès d elles. Nous comptons défendre nos structures et faire valoir des solutions au regard des enjeux qui se posent. La hausse du coût de l’énergie et la crise sanitaire ont lourdement fragilisé les projets portés par l’IAE. Sur le terrain, les interlocuteurs que j’ai rencontrés se révèlent unanimes : les individus accompagnés pour des problèmes d’insertion professionnelle n’ont pas bénéficié du chômage, de la création d’emplois ni de formations rémunérées. Cette exclusion confirme la nécessité de mener les pouvoirs publics à se mobiliser pour apporter des solutions adéquates. Contrairement à ce que l Etat peut penser, la création d’emplois ne va pas spontanément améliorer la situation des personnes accompagnées au sein de nos structures. Cette idée signe l’acte de naissance de notre collectif.

Comment s’organise ce collectif ?

Il regroupe l’ensemble des fédérations et des associations de l’IAE (1). Nous nous caractérisons par la diversité de nos missions. C’est notre force. Nos modèles économiques s’opposent aussi. Qu’il s’agisse des chantiers d’insertion, composés de structures aux financements publics importants, ou des entreprises d’insertion, qui assurent l’accompagnement dans un cadre de droit commun, le champ est large… Avec le risque que les représentants de chaque modèle tentent de négocier pour leurs propres intérêts, puisque les actions respectives diffèrent. Dorénavant, nous agissons au service de la cause qui nous rassemble : l’accès à l’emploi des 138 000 citoyens les plus en difficulté.

Concrètement, comment comptez-vous atteindre cet objectif ?

Le respect de nos particularités est fondamental. Transition écologique, soutien social, capacité à accompagner le public vers les entreprises… Nous allons faire valoir ces thèmatiques très développées au sein des structures de l’IAE.  Nous avons déjà partagé nos orientations avec le ministre du Travail et le haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, à qui nous adresserons prochainement les modalités concrètes de notre programme. Pour l’heure, des réunions entre techniciens du collectif s’organisent régulièrement. Dans les prochaines semaines, nous organiserons des discussions entre présidents d’associations pour formaliser des positions communes et organiser un travail de fond en partant des besoins identifiés sur les différents territoires. Avec un défi primordial : renforcer l’accompagnement social du public.

 


(1) Le collectif rassemble la FAS, le Mouvement des régies, Emmaüs France, Chantiers écoles réseau national, les Restaurants du cœur, l’Union nationale des associations intermédiaires, Coorace, le Réseau Cocagne et la Fédération des entreprises d’insertion.

 

Métiers et formations

Insertion

Société

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur