Alors que le nombre de morts violentes au sein du couple avait baissé en 2020, les chiffres sont à la hausse en 2021. La dernière étude du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, publiée le 26 août, fait état de 143 homicides conjugaux, soit 14 % de plus qu'en 2020. Un décès tous les deux jours et demi est enregistré. Par ailleurs, 251 tentatives d’homicides conjugaux ont été recensés.
Les féminicides majoritaires
Les femmes représentent 85 % des victimes, un taux stable depuis 2006. Douze enfants mineurs ont été tués dans le cadre de violences intrafamiliales sans que l’autre parent ne meurt.
Les départements du Nord, de la Gironde, de la Somme et des Bouches-du-Rhône enregistrent le plus d'homicides. Ils sont majoritairement commis sans préméditation, au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur (78 %). Les décès interviennent principalement après une agression par arme à feu ou par arme blanche.
Alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes… Dans 33 % des cas, la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement est détectée au moment des faits.
Des profils similaires
Tout comme les victimes, les auteurs ne travaillent pas, sont le plus souvent en couple, de nationalité française, âgés de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus. Le refus de séparation constitue un des principaux motifs de passage à l’acte, excepté pour les personnes de plus de 80 ans où la maladie et la vieillesse sont retenues.
« 32 % des femmes victimes avaient déjà subi des violences antérieures. 64 % de celles-ci avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure et, parmi elles, 84 % avaient déposé une plainte antérieure. Seul un auteur était sous contrôle judiciaire et deux victimes faisaient l’objet d’une ordonnance de protection », précise le texte.
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