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Aide médicale d’Etat : les demandeurs d’asile confrontés à des obstacles

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Aide Médicale de l'Etat

Publiée le 20 avril par plusieurs associations, une enquête pointe les nombreux dysfonctionnements relatifs aux modalités d'accès à l'aide médicale d'Etat.

Crédit photo Garo / Phanie / AFP
Manque d’informations, dématérialisation des services publics, conditions d’accueil inadaptées… La publication d’une enquête interassociative sur le droit à l’aide médicale d’Etat en Ile-de-France indique que ses bénéficiaires potentiels peinent à y avoir accès.

« 64 % des personnes interrogées ont rencontré des difficultés pour se soigner. Parmi elles, 7 sur 10 ont renoncé aux soins. » Les résultats d’un sondage interassociatif (1), mené en Ile-de-France sur l’accès à l’aide médicale d’Etat (AME), témoignent de nombreux obstacles.

Le dispositif, qui permet aux personnes étrangères en situation irrégulière sur le territoire, de bénéficier d’une couverture santé, n’est effectif que pour la moitié des personnes éligibles. « En 2019, le gouvernement, sous l’influence du ministère de l’Intérieur, a encore complexifié l’accès à l’AME », souligne le document, rendu public le 20 avril. Pour en bénéficier, la mise en place d’un délai de trois mois de présence en France et le dépôt physique des premières demandes aux guichets des caisses primaires d’assurance maladie (Cpam) sont requis. Les services publics liés à l’AME ne sont pourtant pas assurés par l’ensemble des agences. En Essonne, une sur quatorze accepte les dossiers et en Seine-Saint-Denis, une sur douze. Par ailleurs, la dématérialisation de ce service empêche souvent de s'y inscrire. En difficulté pour parler et lire le français et sans accès à Internet, les écueils se cumulent pour les bénéficiaires potentiels.

Manque de clarté dans les informations

L'’enquête indique aussi que les requérants s’exposent à des interpellations en raison des longs trajets nécessaires pour effectuer leurs démarches administratives. L’interruption forcée de leur activité professionnelle est elle aussi pointée. Les informations délivrées aux personnes étrangères concernant les conditions légales d’ouverture de droits à l’AME laissent également à désirer. « Le dossier de demande doit contenir un certain nombre de pièces justificatives (identité, résidence, ressources). Leur mention fait l’objet de grandes disparités, selon les services départementaux en charge de renseigner les usagers », détaille le sondage.

Autre constat :  des dysfonctionnements dans l’accueil. Les associations pointent l'impossibilité pour les usagers d’entrer au sein même des Cpam, empêchés par le barrage de vigiles.

>> L’enquête « Entraves dans l’accès à la santé ».


(1) L’enquête a été réalisée par La Cimade, le Comité pour la santé des exilés, Dom Asile, Médecins du monde et le Secours catholique.

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