Peu d’annonces, mais des rappels, ce 21 juillet, lors de la conclusion des accords du Ségur de la santé par le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran. En matière d’investissements, il a affirmé que les établissements et services médico-sociaux compteraient parmi les « grands bénéficiaires ». 2,1 milliards d’euros seraient consacrés à la rénovation des Ehpad, particulièrement en matière énergétique, mais aussi à l’amélioration des conditions de travail des professionnels, en installant des rails, ou mettant à disposition des matériels comme les fauteuils roulants électriques ou des enfile-bas de contention.
Un plus pour les soignants bien entendu, mais ces conclusions ont aussi montré combien le secteur médico-social a été résumé, pendant le Ségur de la santé, au volet des personnes âgées, et aux Ehpad en particulier. Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’autonomie, autant que son ministre de tutelle n’ont fait aucune allusion aux intervenants à domicile. Et s’ils ont évoqué ce risque autonomie pour les personnes âgées, c’est sans mentionner les hommes et femmes en situation de handicap.
Depuis plusieurs semaines, et surtout en l’absence, à ce jour, de secrétaire d’Etat chargé des personnes handicapées, les associations s’effraient de les voir écartées du projet de « 5e risque » et du projet de loi « grand âge et autonomie », comme les deux ministres l’ont dénommé en concluant ce Ségur. Interrogé par notre rédaction à ce sujet, Olivier Véran a démenti avec véhémence envisager d’exclure les personnes handicapées du champ de l’autonomie. Il a aussi indiqué que le projet de loi serait examiné à l’automne ou début 2021, selon les créneaux parlementaires disponibles.
Pour en savoir plus, rendez-vous vendredi 24 juillet, dans notre magazine n° 3170, qui consacre son dossier « Evénement » aux suites du Ségur de la santé pour le secteur médico-social.