L’an dernier, 103 demandes d’asile, mineurs inclus (1), ont été enregistrées, selon les premières données publiées par l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) le 20 janvier. Soit une hausse de 7 % au regard de l’année 2020, durant laquelle la crise sanitaire avait fortement limité les déplacements internationaux.
« 2021 est une année de retour à la normale. Les chiffres restent inférieurs à ceux enregistrés en 2019, marquée par une hausse inédite de demandes enregistrées en France », rappelle Gérard Sadik, responsable national asile de l’association La Cimade.
Le taux de décisions rendues par l’Ofpra a, quant a lui, augmenté de 55 % en 2021 en raison du renforcement des moyens alloués à l’établissement pour réduire le délai d’instruction des demandes. Un délai qui s’établit à 8,9 mois sur l’ensemble de l’année. « Le nombre de demandes en instance, qui avait culminé à près de 90 000 en octobre 2020, a été ramené à 49 500 en fin d’année 2021 », précise l’Ofpra.
Nombre de protections octoyées inédit
25,7 % des demandes ont donné lieu à des décisions d’octroi d’une protection, qu’il s’agisse du statut de bénéficiaire de la protection internationale (BPI) ou d’une protection subsidiaire. « C’est historique, plus de 50 000 personnes ont bénéficié d’une protection en 2021. Le “stock” de recours auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) reste en revanche conséquent car le taux d’accord n’explose pas », relativise Gérard Sadik.
Les premières demandes d'asile émanent de ressortissants d’Afghanistan (12 500), de Côte d’Ivoire (5 300) puis du Bangladesh (5 100). Si les chiffres du ministère de l’Intérieur, publiés aussi le 20 janvier, ne sont pas identiques à ceux de l’Ofpra, la tendance reste la même.
(1) Les chiffres n’incluent pas les demandes d’asile enregistrées en procédure dite « Dublin », exceptées celles intégrées à la procédure française, faute de possibilité de transfert vers le pays responsable.