« Nous espérons relancer le dispositif de “cantine à 1 euro” », rapporte Marine Jeantet, déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, lors d’une présentation ce mercredi 19 mai. Lancée en 2019 dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, cette mesure doit permettre aux enfants issus de milieux défavorisés de manger à la cantine scolaire (à la maternelle et en primaire) pour 1 €.
Une aide financière est accordée par l’Etat pour aider les communes de moins de 10 000 habitants qui ont des difficultés à mettre en place ce tarif différencié. Mais, pour le moment, seules 260 communes sur plus de 3 000 éligibles à la subvention ont mis en place ce tarif, selon une étude menée par l’institut Ipsos. « 39 % n’ont pas du tout entendu parler du dispositif », précise Marine Jeantet, qui tient à rappeler que la fermeture des écoles en raison de la Covid-19 et les dernières élections municipales ont freiné le déploiement de la mesure.
12 000 communes éligibles
Pour permettre une meilleure mise en œuvre, l’aide de l’Etat est récemment passée de 2 à 3 € pour chaque repas facturé 1 €. Par ailleurs, le nombre de communes éligibles est augmenté, pour atteindre 12 000. Enfin, des conventions sont signées avec les collectivités pour une durée de trois ans.
Il s’agissait là d’une demande des maires afin d’assurer la « pérennité » du dispositif auprès de leurs habitants, affirme le gouvernement. Concernant l’impact de la mesure, les premiers éléments de l’étude tendent à montrer une augmentation de la fréquentation des cantines dans les communes ayant pris part au dispositif, mais « pas d’explosion », pointe Marine Jeantet.