Actée en octobre lors des dernières rencontres nationales du travail social en lutte, la mobilisation du 29 novembre est annoncée comme une « journée noire » dans le secteur. A l’initiative de la CGT action sociale, de Sud santé-sociaux, du SNUASFP-FSU et de la Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France, cette nouvelle grève nationale doit se traduire par des rassemblements dans une quarantaine de villes en France. A Paris, le rendez-vous est donné devant le ministère des Solidarités et de la Santé, où les organisateurs espèrent être reçus.
Parmi les principales revendications, l’attribution des 183 € pour tous les exclus des accords du Ségur et « Laforcade ». « Cette date est un appel unitaire public-privé du secteur social et médico-social, puisque la question des effectifs en baisse et du manque d’attractivité est commune à tous, rappelle Sophie Herlin-Martinez, de la fédération CGT des services publics, lors d’une conférence de presse. La journée s’inscrit dans la continuité de nombreuses mobilisations déjà existantes sur le territoire, dans certaines entreprises du secteur ou dans plusieurs collectivités territoriales. »
Nouveau rendez-vous déjà pris
Plusieurs syndicats de la psychiatrie se saisissent également de cette date pour dénoncer le manque de moyens dont dispose leur secteur. « Il n’y a aucun dialogue engagé à ce jour avec le gouvernement », déplorent conjointement l’Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp), le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep), le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) et l’Union syndicale de la psychiatrie. « Cet abandon de la psychiatrie publique se caractérise au quotidien, notamment, par le manque criant de lits d’hospitalisation complète et de fermetures régulières de centres médico-psychologiques, liés à une pénurie médicale et paramédicale qui touche aujourd’hui cinq établissements hospitaliers sur six. »
D’ores et déjà, une autre date de mobilisation est prévue au calendrier par les différents acteurs du social et du médico-social. « Le 2 février sera la prochaine grande date unitaire, car nous pensons que le 29 novembre ne va pas suffire, rapporte Alison Fayol, de la Commission de mobilisation du travail social Ile-de-France. L’idée est de renforcer le rapport de force. »