En conclusion de la conférence des métiers du social et du médico-social, qui s’est tenue vendredi 18 février, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé l’extension de la revalorisation « Ségur » aux professionnels de la filière socio-éducative. Mais, au-delà de ces revalorisations, le gouvernement a aussi présenté des mesures visant à renforcer l’attractivité du secteur. Il a ainsi annoncé sa volonté d’installer, d’ici avril prochain, un « comité des métiers socio-éducatifs », avec toutes les parties prenantes, « pour organiser dans la durée un pilotage resserré de la bonne mise en œuvre d’un agenda ambitieux pour ces métiers ».
Au programme, l'évaluation des besoins de recrutement, la rénovation de l'architecture des diplômes, le développement de nouvelles compétences... Selon Jean Castex, il s'agit « d’un enjeu incontournable pour faciliter la reconnaissance des équivalences, la mobilité des parcours et donc la motivation des équipes ». Le comité devra aussi permettre l’amélioration des outils de contractualisation pour optimiser la qualité du travail des professionnels et faciliter l’innovation.
Nouveau référentiel de formation
L’Etat consacrera également 120 millions d’euros sur trois ans pour la formation professionnelle et la validation des acquis de l’expérience (VAE). Des actions spécifiques à l’encadrement intermédiaire seront aussi engagées. Dans cette optique, le chef du gouvernement a demandé à Mathieu Klein, président du Haut Conseil du travail social (HCTS), en lien avec le futur comité des métiers socio-éducatifs, d’impulser l’élaboration d’un nouveau référentiel de formation des professionnels du travail social, intégrant notamment l’expertise des personnes accompagnées elles-mêmes.
Un plan d’amélioration de la qualité de vie au travail sera également lancé pour favoriser les conditions d’exercice dans un secteur où la sinistralité est particulièrement élevée. Des actions de formations et des aides financières de la branche AT-MP (accidents du travail et maladies professionnelles) sont prévues à hauteur de 65 millions d'euros.