« La crise sanitaire a transformé notre façon de travailler, plaçant le télétravail au cœur des nouvelles normes organisationnelles. Malgré cela, son potentiel reste sous-exploité dans les établissements de santé, alors qu'il est possible pour presque toutes les fonctions, même celles au plus proche des patients. » Ce constat est celui de l’Anap (Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale) qui publie un guide pratique intitulé « Le télétravail : désormais indispensable, totalement à votre portée ». Cette publication doit permettre au télétravail de « faire son entrée massive dans les établissements sanitaires et médico-sociaux ».
Afin de définir la liste des professions éligibles au travail en distanciel, l'Anap a retenu six critères de « télétravaillabilité » : nature des tâches, matériels et outils utilisés, travail en équipe et besoin de collaboration et de coordination, flexibilité temporelle et présence de temps posté, accessibilité aux ressources externes et autres critères de performance. Elle a ensuite mesuré, selon un système de cotation, dans quelle proportion le travail peut s'effectuer au domicile du professionnel. Ce système varie du « niveau 0 » (télétravail impossible) au « niveau 3 » (possibilité de télétravail à 50 % et plus du temps de travail).
Facteur d’opportunités
Selon ces critères, l’Anap estime que le télétravail est possible, entre 20 % et 50 % du temps de travail, pour les assistants sociaux, les conseillers en économie sociale et familiale (CESF), les cadres socio-éducatifs, les médecins coordonnateurs ou encore les directeurs d'établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). En revanche, n'y sont pas éligibles les aides-soignants, les moniteurs-éducateurs, les accompagnants éducatifs et sociaux (AES), les éducateurs de jeunes enfants (EJE) et les éducateurs techniques spécialisés (ETS).
« La mise en place du télétravail doit cependant se faire dans le cadre fixé par la réglementation, en accord avec les équipes, après avoir évalué les tâches télétravaillables et les modalités de mise en œuvre », rappelle l’Anap qui a aussi publié un modèle type d’accord collectif pour les établissements publics et une charte de télétravail pour le secteur privé.
L’agence espère que le télétravail va permettre de favoriser le recrutement, fidéliser les talents, améliorer la qualité de vie au travail et, par là même, la productivité.
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