Les baisses tant redoutées sont arrivées. Le 13 décembre 2022, le conseil régional d’Ile-de-France adoptait un nouveau mode de financement des missions locales du territoire. Un an plus tard, presque jour pour jour, la CFDT et la CGT appellent à la mobilisation pour dénoncer les « réductions drastiques » de budget que cela implique pour les structures. Une grève, un rassemblement et des actions dans chaque mission locale sont ainsi organisées mardi 12 décembre.
« Pour l’année 2023, seule une fraction minime, soit 10 % de la subvention octroyée en 2022, sera attribuée. Dans le meilleur des scénarios, les missions locales aspirent à obtenir 50 % de leur enveloppe, mais cette perspective ne se concrétiserait qu’en 2024 ! », écrivent les organismes sociaux.
Alors que les subventions de la région étaient auparavant versées en fin d’année, en fonction de la file active d’usagers, elles sont désormais échelonnées et presque intégralement conditionnées au taux d’orientation des jeunes vers les formations financées par la région.
« Prestataires de service »
Au moment de ce changement, l’Association régionale des missions locales (ARML) et plusieurs directeurs de structures dénonçaient la transformation des missions locales en « prestataires de service ». Aujourd’hui, le constat des syndicats est le même : « Avant de placer un jeune dans un dispositif, une mesure, un emploi, il y a souvent un travail sur la durée : l’accompagnement. Cet accompagnement assuré par les missions locales, c’est l’accompagnement social et professionnel. »
La CGT et la CFDT rappellent par ailleurs que les jeunes orientés vers un emploi ou une alternance ne sont pas pris en compte pour les résultats et les financements des structures, dénonçant ainsi l’effet contreproductif et paradoxal de ce mode de subventionnement.
>>>Source : communiqué de la CGT et de la CFDT
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