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L’association de Thiétreville favorise le bien-être au travail (Attractivité 4/8)

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Aux côtés de la directrice Céline Mons, les cadres ou les chefs de service de l’association de Thiétreville à Fécamp.

Crédit photo Stéphanie Trouvé Téma Agence
Ateliers "Gestion des émotions" ou "Bientraitance", massage, sophrologie... Mais aussi recrutement d'une directrice qualité, mise en place d'un système de tutorat et budget formation conséquent... L’association de Thiétreville, à Fécamp mise énormément sur le bien être de ses salariés. Et les résultats sont probants, notamment en terme de turn-over. 

D’ici la fin du mois d’octobre, Helen Desjardins aura terminé sa formation. Quarante heures – à raison de deux jours par semaine – pour permettre à la monitrice-éducatrice d’obtenir la certification de tuteur référent. Comme dix autres salariés des sept établissements de l’association de Thiétreville, à Fécamp (Seine-Maritime) la professionnelle de la maison d’enfants à caractère social Les Marronniers possédera les compétences requises pour superviser l’accueil des stagiaires et des apprentis recrutés à la maison d’enfance. Un coup de billard à deux bandes. « Cela représente à la fois une valorisation de mon travail, y compris financière, tout en accentuant la bienveillance à l’égard des stagiaires », se réjouit l’éducatrice.

Le projet ne s’arrête pas là. Les certifiés ont décidé de monter un copilotage de référents tuteurs. L’objectif : valoriser ce savoir-faire au sein de la structure et faire de cette dernière un site qualifiant.

 

Des équipes reconnues et impliquées

Outre la certification de tuteur référent, l’association a proposé 32 formations à ses troupes en 2023. Une politique volontariste qui se traduit par une prise en charge financière conséquente, puisque le montant consacré (26 807 €) est presque équivalent aux sommes allouées par le plan de formation (29 457 €). Educateurs, cadres, psychologues, enseignants, maîtresses de maison, chauffeurs, agents d’entretien, secrétaire, directrice générale… « Tous les corps de métier sont encouragés à se former, et les cessions collectives sont privilégiées », assure Sandra Lopez, secrétaire de direction.

Aux formations longues et généralistes, l’institution a préféré des séances courtes – une demi-journée à 18 jours – et personnalisées, qui répondent précisément aux besoins des salariés.

Initiée dès la création du siège et l’arrivée de la directrice générale Céline Mons en 2011, le pôle de formations de l’association a été fortement développé depuis l’embauche en 2021 d’une directrice de qualité, Helen Desjardins. A ce poste novateur pour une organisation de taille moyenne, cette dernière a mis en place 14 groupes de travail auxquels participent tous les professionnels : « Il s’agit d’une véritable démarche qui nous permet d’analyser et de prendre du recul. Des choses concrètes se mettent en place », assure-t-elle.

Cercle vertueux

Résultat, les pistes d’amélioration et de formations pour y parvenir émanent généralement des équipes elles-mêmes. Et les séances les plus appréciées sont programmées chaque année. A l’image des ateliers « Analyse des pratiques », « Bientraitance », « Faire face aux injonctions paradoxales », « Gestion des conflits » ou « Gestion des émotions ». Ou encore de ceux réservés au bien-être, du massage amma pratiqué assis à la sophrologie.

Les séances « Gestion des conflits » ont particulièrement convaincu l’éducatrice : « Il y a quelques temps, nous avons été confrontés à des jeunes ultra-violents. L’atelier nous a aidés à mieux appréhender ce type de public, en calmant les enfants avant l’explosion, en adoptant des gestes pour sécuriser chacun. Les accidents du travail ont radicalement diminué. » Tout comme les arrêts maladies et le turn-over. En 2022, il s’élevait autour de dix départs sur 146 salariés. Autre atout, la mobilité. Preuve en est cette éducatrice prête à démissionner à force d’usure, qui a pu prétendre à un poste dans une autre structure de l’association et retrouver un nouveau souffle grâce à une formation qualifiante.

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Cercle vertueux, cette stratégie accentue les bonnes conditions de travail. « L’association tend vers la bientraitance des équipes, ce qui favorise notre bien-être, juge Helen Desjardin. Nous sommes habitués à dialoguer, reconnus dans nos fonctions et notre parole est prise en considération. Alors que nos conditions d’exercice sont de plus en plus difficiles, et nos salaires peu attractifs, la façon dont nous sommes traités est essentielle. »

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