Le résultat des élections législatives ont profondément chamboulé le paysage politique, et c'est désormais leur secteur que les professionnels du social et du médico-social souhaitent voir se transformer.
Depuis des semaines, leurs appels au pouvoir public se sont multipliés : les revalorisations accordées lors du Ségur de la santé et à l’issue de la conférence des métiers restent insuffisantes. Aussi les adhérents du syndicat employeur Nexem, se sontils réunis en Assemblée générale pour exiger, le 16 juin, « l’engagement d’un “plan Marshal” du social et médico-social construit en concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux du secteur ».
Activités en péril
Alors qu’une grande majorité des établissements et services n’ont toujours pas reçu les versements permettant de financer les revalorisations, ils demandent aussi « une concrétisation sans délai des engagements financiers au titre du Ségur et de la Conférence des métiers ». « La situation est intenable », assurent-ils. A tel point que leur activité est « déjà en péril ».
Une situation qui « altère gravement l’accompagnement des personnes handicapées, des enfants placés, des personnes âgées en perte d’autonomie, des adultes protégés et de tous les Français en situation d’exclusion sociale », dénoncent-ils encore.
« Manque de considération » et « absence de perspectives »
En dernier lieu, ils souhaitent « la mise en place d’un comité interministériel de suivi des engagements financiers pris conformément à l’annonce du Premier ministre Jean Castex en février dernier ». « Nous sommes en colère face aux promesses non tenues du Ségur, en colère face au manque de considération, en colère face à l’absence de perspectives. Le temps des vœux pieux doit prendre fin. (…) Il est temps de tenir la promesse républicaine de fraternité, la balle est dans le camp des pouvoirs publics et des élus », affirme Alain Raoul, le président de Nexem.
Des revendications proches de celles de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) qui, dans une motion adoptée le 15 juin, appelle les pouvoirs publics « à agir face à la pénurie croissante des métiers de l’humain, qui menace l’accompagnement des personnes fragiles et vulnérables ».
« Il y a urgence à prendre des mesures permettant de conjuguer la reconnaissance de l’investissement des salariés et la promotion de la qualité de l’accompagnement de chaque usager », estime l’organisation.