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Etablissements sociaux et médico-sociaux : la HAS exprime son « inquiétude »

HAS

A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le siège de la Haute Autorité de santé (HAS).

Crédit photo Garo / Phanie via AFP
La Haute Autorité de santé (HAS) a mis en ligne une lettre ouverte « à tous ceux qui œuvrent pour la qualité des soins et des accompagnements ». Elle y alerte sur les difficultés rencontrées par les professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social, tout particulièrement en matière de postes vacants.

Régulièrement alertée par les acteurs des secteurs sanitaire, social et médico-social sur les difficultés qu’ils rencontrent, la Haute Autorité de santé (HAS) est sortie de sa réserve. Dans une lettre ouverte, le collège de la HAS entend exprimer « son inquiétude quant à la capacité du système à dispenser des soins et à assurer des accompagnements de qualité sur l’ensemble du territoire ». Et de souligner que « le système de santé et le secteur médico-social font face à des enjeux cruciaux ».

Pénurie de personnels

Le premier concerne les ressources humaines. De trop nombreux établissements font face à une pénurie de personnels : un tiers des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) n’ont pas de médecin coordonnateur et 13 % des postes d’aides-soignants sont vacants. Le secteur de la protection de l’enfance a aussi du mal à recruter.

Autant de « pénuries qui compromettent inévitablement la qualité des soins et des accompagnements » et contribuent « à la dégradation des conditions de travail des professionnels en poste ». Plus grave encore, ce manque de personnel entraîne parfois la fermeture de lits et de services, voire la suspension de certaines activités.

Autre enjeu : l’organisation et les modes de financement. Pour le champ médico-social, le collège de la HAS dénonce les difficultés d'accès aux soins des personnes handicapées, et ce « même lorsqu’elles sont accompagnées par des services sociaux ». Il déplore aussi que près de la moitié des résidents des Ehpad prennent des anxiolytiques ou des antidépresseurs, « alors que ces médicaments sont à éviter autant que possible chez les personnes âgées ».

« Un nombre minimum de professionnels par résident »

Face à ce constat, la HAS juge que « les solutions doivent être à la hauteur des besoins et des attentes », estimant qu’il y a urgence. Elle considère nécessaire de rendre les métiers du social et du médico-social plus attractifs. Pour cela, « les efforts engagés lors du Ségur de la santé doivent être poursuivis ». Un « investissement financier majeur » doit être fourni pour les infirmiers, les aides-soignants, les éducateurs spécialisés et les accompagnants éducatifs et sociaux.

Plus globalement, la HAS recommande de repenser l'organisation au sein des établissements, en donnant une plus grande autonomie aux chefs de services et de pôles. Elle propose aussi de « reposer la question des normes d'encadrement pour assurer un niveau de qualité minimum », tout en limitant le recours à la polyvalence ou aux intérimaires.

Dans les établissements médico-sociaux, et notamment les Ehpad, les auteurs de la lettre estiment que « la marge de progression est telle » qu'il leur semble indispensable « d'imposer une norme réglementaire pour le nombre minimum de professionnels par résident (hormis les personnels administratifs) ».

 

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