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Précarité : trois millions de personnes se privent de produits d’hygiène de base

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3 millions de français se privent de produits hygiéniques de base, selon une étude de l'association Dons Solidaires.

Crédit photo Hans Lucas via AFP
La dernière étude de l'association Dons Solidaires confirme que les populations les plus démunies ont du mal à accéder à des produits hygiéniques de première nécessité. Un phénomène qui mène vers l’exclusion sociale et professionnelle.

Trois millions de Français se privent chaque jour de produits d’hygiène de base. Tel est le constat dressé par l’étude 2021 commandée par l’association Dons Solidaires à l’Institut français d’opinion publique (Ifop) sur l’hygiène et la précarité en France.

« Par manque d'argent, 7 % des Français se lavent les cheveux avec autre chose que du shampoing (6 % en 2019), 6 % n'utilisent pas ou contrôlent leur consommation de papier toilette (7 % en 2019) et 4 % se lavent sans utiliser de gel douche ou de savon (idem 2019) », précise Dons Solidaires.

Des chiffres restés stables depuis la crise sanitaire grâce à la mobilisation d’associations, d’entreprises et des pouvoirs publics.

Marqueur de grande précarité

Sans surprise, ce sont les bénéficiaires d’associations de lutte contre l'exclusion qui sont les plus touchés par ce type de précarité : quatre fois plus que le reste de la population. Parmi eux, 28 % déclarent s’être déjà passés de shampoing et 24 % se laver les dents sans dentifrice. Par ailleurs, une personne sans abri sur deux renonce aux produits d’hygiène de base.

Les familles avec jeunes enfants paient elles aussi un lourd tribut puisque 22 % d’entre elles peinent à acheter des couches depuis le début de la crise. « 16 % des parents d’enfants en bas-âge ont des difficultés à acheter des couches pour leurs bébés. C’est 2,5 fois plus courant chez les bénéficiaires d’associations (37 %). » Ce qui a pour conséquences directes de provoquer des irritations cutanées, des insomnies et une gêne pour jouer.

Autre constat : un jeune de moins de 25 ans sur dix se prive de produits d’hygiène de base. « Ce renoncement les conduit à adopter des stratégies de contournement en se lavant par exemple les cheveux avec autre chose que du shampoing pour 10 % ou les dents sans dentifrice pour 9 % », indique l’association.

La précarité menstruelle touche les femmes de 18 à 24 ans puisque 15 % d’entre elles sont concernées et que 12 % renoncent à l’achat de protections hygiéniques et utilisent du papier hygiénique ou du tissu.

Un référentiel de mesure

La précarité sur les produits d’hygiène conduit à l’exclusion sociale et professionnelle. Mal-être, manque d’estime de soi, auto-éviction… Les conséquences sont lourdes : dix millions de Français ne sortent pas de chez eux en raison de leur apparence (17 % de la population).

Pour rappel, le baromètre de Dons Solidaires vise à devenir un référentiel de mesure de l'évolution de la précarité hygiénique afin d'interpeler et de mobiliser les pouvoirs publics, de sensibiliser les entreprises du secteur ainsi que le grand public.

 

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