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Exclusion : forte augmentation des décès des personnes sans domicile fixe durant le premier confinement

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FRANCE-HOMELESS

Photo d'illustration

Crédit photo Thomas Coex/AFP
Pauvreté - Publié le 27 octobre, le dernier rapport du collectif Les Morts de la rue analyse la répartition et les profils des personnes sans logement décédées en 2020. Le document révèle une augmentation de la mortalité lors du premier confinement.

587 personnes sans domicile sont décédées en 2020. Le dernier rapport du collectif Les Morts de la rue (CMDR), rendu public le 27 octobre, dresse leur profil. « Parmi elles, 24 % avaient passé plus de dix ans en errance », indique le document. Par ailleurs, il relève une augmentation des décès de 20 % durant le premier confinement lié à la pandémie de Covid-19 par rapport à l'année précédente. « Elle concerne principalement les personnes nées à l’étranger », précise le rapport.

Absence de données exhaustives

De manière plus globale, si en 2018 et 2019, le nombre de morts s’élevait respectivement à 569 et 659, leur dénombrement est largement sous-évalué. « L’étude de l’Inserm-CépiDc (1) portant sur la période 2008-2010 a estimé que le CMDR recensait 17 % des décès de personnes sans chez soi (2). Cela signifierait qu’aujourd’hui ce sont près de 3 450 personnes qui seraient décédées en 2020 ».

L'an dernier, 34 % des personnes étaient sans abri lorsqu'elles sont mortes. 68 % d’entre elles étaient à la rue et 32 % se trouvaient en structures d’hébergement d’urgence. La moyenne d’âge de ces défunts est de 48 ans, contre 79 ans pour la population générale. 15 % des morts ont eu lieu en structure d’hébergement, 38 % en structure de soins, 36 % sur la voie publique et 10 % dans un abri de fortune.

Pour rappel, les principales causes d’entrée dans un parcours d’errance sont la migration, la maladie, un divorce ou une séparation conjugale. En termes de répartition, comme les années précédentes, la majorité des décès a été constatée en Ile-de-France (45 %).

Augmentation de la mortalité des jeunes

Les 18-25 ans sont de plus en plus concernés par ce phénomène. Entre 2012 et 2020, 182 jeunes sont décédés, majoritairement des hommes de 22 ans en moyenne. Parmi eux, 6 sur 10 étaient nés à l'étranger. Quant aux mineurs, ils sont 115 à n'avoir pas survécu sur la même période, avec une moyenne d’âge de 6,9 ans.

Comme de nombreux acteurs du secteur, le collectif Les Morts de la rue souhaite que s'étoffent les données sur les personnes sans abri. La dernière enquête de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) date de 2012.


(1) L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale)-CépiDc est chargé de la production de statistiques des causes médicales de décès en France.

(2) Les critères de personnes sans chez-soi du CMDR correspondent aux trois derniers mois sans logement.

 

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