Pour Emmaus Connect, engagé depuis plus de dix ans pour l'inclusion numérique, « être coupé d’Internet aujourd’hui, c’est être exclu de services essentiels de la vie quotidienne. C’est s’éloigner du retour à l’emploi, du lien social. Huit millions de Français manquent d’équipement. Plus d'un tiers d'entre eux renonce à des démarches numériques. » Résultat, faire valoir son droit de vote en ligne peut vite devenir un véritable casse-tête, tant les démarches administratives dématérialisées se révèlent complexes pour des publics déconnectés.
A situation politique exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Jusqu’aux élections, les 13 espaces de solidarité numériques d’Emmaüs Connect offriront un accès libre à des ordinateurs pour toute personne souhaitant créer son identité numérique, vérifier son inscription sur les listes électorales, identifier son bureau de vote ou faire une procuration. Et ce avec le soutien de bénévoles et sans nécessairement être munie d’un bon d’orientation.
« Il est crucial que les personnes en situation de précarité sociale et numérique ne soient pas privées de leurs droits citoyens faute de matériel ou de compétences de base. En particulier dans le cadre d’une élection qui fait peser un risque inédit sur la solidarité nationale », souligne Marie Cohen-Skalli, co-directrice de l'association.
Un engagement au-delà des élections. L’engagement d’Emmaüs Connect ne s’arrêtera pas aux élections. Le collectif Citoyenneté et Numérique, regroupant Emmaüs Connect, ATD quart monde, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la solidarité et le Medialab de Sciences Po, continuera de porter la voix des personnes en précarité et de promouvoir leur accès à la citoyenneté. Un partenariat qui vise à combattre les inégalités numériques et à garantir que chacun puisse exercer pleinement ses droits citoyens.
A lire aussi: L'Unité du nettoyage social à Paris : un canular plus vrai que nature
