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Ségur de la santé : confusion sur les augmentations de salaire

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FRANCE-POLY HANDICAP-LIFE ACCOMPANIMENT

Argelès-sur-Mer, janvier 2020. Les maisons d’accueil specialisées possèdent leur propre salle de kinésithérapie pouvant accueillir des personnes porteuses de handicaps. 

Crédit photo Studio Hans Lucas via AFP
Le secrétariat d’Etat aux personnes handicapées et la CFDT santé-sociaux se réjouissaient de concert, le 13 avril dernier. Les salaires des personnels soignants du secteur du handicap allaient être revalorisés dans le cadre de la transposition du Ségur de la santé. Mais à décortiquer ces documents et ces annonces, la réalité s’avère gonflée d’incertitudes. Les personnels bénéficiaires ne sont pas tous identifiés. 

Aides-soignants, infirmiers, cadres de santé mais aussi professionnels de la rééducation comme les kinésithérapeutes, les orthophonistes ou les ergothérapeutes. Au total, selon le secrétariat d’Etat aux personnes handicapées, le salaire de 500 000 professionnels intervenant dans des établissements sanitaires, médico-sociaux ou services sociaux de la fonction publique hospitalière sera revalorisé de 183 € net. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er octobre prochain. Et le 1er janvier 2022, les professionnels de la fonction publique territoriale, d’Etat ou du secteur privé devraient à leur tour bénéficier de cette augmentation.

Mais à la condition que les partenaires sociaux se mettent d’accord sur les modalités de cette transposition du Ségur et sur les personnels réellement concernés.

« Micmac sans nom »

C’est donc un « accord de méthode », décrypte un responsable de la CFDT santé sociaux, et non une liste de mesures prises. Si les partenaires sociaux ne parviennent pas à un accord, ajoute-t-il, « il ne se passera rien, ou pas grand-chose ». C’est un « micmac sans nom », confie pour sa part un organisme gestionnaire d’établissements du secteur, présentant des mesures différenciées selon les types de personnels, les catégories d’établissements, ainsi que le statut de ces derniers. Difficile de s’y retrouver, donc. A l’annonce du gouvernement, un collectif d’associations pourtant représentatif et habituellement bien informé découvrait l’information, sans pouvoir en préciser les contours.

Outre la complexité à comprendre quelles grilles de salaires seront réellement revalorisées et à quelle date, se pose la question d'un financement pérenne, qui reste lui aussi à déterminer. Une conférence des financeurs, réunissant Etat et départements devrait se tenir en décembre prochain. Tout n’est pas gravé dans le marbre, reconnaît-on au cabinet de Sophie Cluzel, où l’on se refuse par conséquent à livrer davantage d’informations. 

Du côté des employeurs, dans un communiqué commun, les représentants du secteur privé non lucratif (Nexem, la Croix-Rouge et la Fehap) parlent d’une « première étape encourageante ». Mais les organisations préviennent qu’elles resteront « vigilantes ». Elles entendent obtenir une revalorisation pour les professionnels de l’accompagnement (moniteurs-éducateurs, éducateurs…) « la plus proche possible » de celle des soignants. Et que le financement de ces augmentations ne soit pas à la charge des employeurs.

C’est dire combien la négociation avec l'Etat et les départements se révélera cruciale. Et possiblement complexe, parce que les pouvoirs publics pourraient lier la question des financements de ces revalorisations à celle du rapprochement des conventions collectives et de la fusion en une branche unique. Un chantier loin d'avoir abouti malgré de timides premiers pas.

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