Initialement prévue début 2020 et décalée en raison de la crise sanitaire, la modernisation des Esat (établissements et services d’aide par le travail) a été mise sur les rails en janvier 2021. A cette date, dans une interview exclusive accordée aux ASH, Sophie Cluzel, l’ancienne secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, détaillait la réforme à venir. Depuis, plus rien.
« Un retard » qui suscite de « vives inquiétudes », comme le déplorent 11 associations (1) dans un courrier adressé le 18 novembre à Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées, et Olivier Dussopt, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Selon celles-ci, il est important « de rendre rapidement effectives l’ensemble des mesures du plan de transformation » des 1 500 Esat, au sein desquels évoluent près de 120 000 travailleurs handicapés.
Un décret en attente
« Cette réforme est essentielle pour le renforcement des droits et du pouvoir d’agir des travailleurs en Esat ainsi que pour l’accompagnement et la fluidification de leur parcours dans les établissements et vers l’emploi en milieu ordinaire », poursuivent-elles.
En juillet 2021, à l’issue d’une grande concertation, et dans la continuité du rapport de l’Igas (inspection générale des affaires sociales) publié fin 2019, le gouvernement détaillait 31 mesures issues de 17 engagements, censées être opérationnelles dès le 1er janvier 2022 dans le cadre d’une instruction ou d’un décret. Un décret qui n’a donc toujours pas été publié au Journal officiel.
(1) Andicat, l’Apajh, APF France handicap, la Fehap, le Gepso, Ladapt, Nexem, le Réseau Gesat, l’Unapei, l’Unafam et l’Uniopss.