- Handicap
Le (très) difficile accès à l’éducation des enfants handicapés
Le réseau Unapei alerte sur le nombre d’enfants en situation de handicap intellectuel ou cognitif qui ne seront pas ou très peu scolarisés à la rentrée. Selon les chiffres de la fédération, sur les 8 000 élèves accompagnés par les associations de son réseau, un tiers bénéficient de moins de 6 heures de classe hebdomadaires et 18 % n’ont aucune heure de scolarisation. L’Unapei pointe par ailleurs une forte invisibilisation de ces élèves. « Seulement 34 % sont inscrits dans la base élève du ministère de l’Education nationale. Ce qui signifie que deux tiers des enfants ne sont même pas comptabilisés dans les chiffres de l’Etat français ! » A quelques jours du retour en classe, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a par ailleurs publié un rapport qui alerte, lui aussi, sur le manque d'accès à l'éducation des enfants en situation de handicap. Le texte pointe entre autres le défaut d'accompagnement humain pendant les cours et l'absence d'AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) sur le temps de cantine.
+ Précarité
Un coût de la rentrée en hausse pour les étudiants
Le coût de la rentrée, à la fois pour les frais de vie courante et les frais de rentrée, s’élève en moyenne à 2 527 € pour un étudiant non boursier, selon l’indicateur annuel de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). Cela représente une augmentation de 7,38 % par rapport à l’an passé. Même constat du côté de l’Unef (Union nationale des étudiants de France), qui relève un coût de la vie en augmentation de 6,47 % pour les étudiants en 2022. A titre de comparaison, la Fage enregistrait l’an dernier une hausse 1,32 % et l’Unef de 2,5 %. Face à cette dégradation de la situation sociale des étudiants, en partie due à la situation sanitaire et à l’inflation, les organisations appellent à des « mesures structurelles ». Elles demandent notamment une réforme du système d’aides sociales étudiantes et de mettre un terme à la différenciation des étudiants selon leur nationalité.
- Aide sociale à l'enfance
Fin des « sorties sèches » : les modalités d’accompagnement publiées
Le décret sur l’accompagnement des jeunes majeurs confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) est paru le 5 août dernier. Le texte, destiné à empêcher que ce public se retrouve sans solution d’accueil à 18 ans, fait suite aux engagements du gouvernement lors de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, ainsi que la Stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance. L’accompagnement de ces jeunes doit prendre la forme d’un « projet d’accès à l’autonomie » et couvrir certains besoins, comme l’accès à un logement ou un hébergement et l’accès à un accompagnement dans les démarches administratives. Un quart des sans-domicile fixe sont passés par l’ASE, rappellent de concert les acteurs du secteur (lire notre article juridique).
- Petite enfance
Accueil du jeune enfant : de nouvelles modalités de recrutement
Pour pallier le manque de professionnels, les structures d’accueil de jeunes enfants ont désormais la possibilité de recruter des candidats en dérogeant aux conditions de diplôme ou d’expérience prévues. Fixé dans un arrêté publié au Journal officiel le 4 août, la nouvelle mesure s’applique « à titre exceptionnel » et « dans un contexte local de pénurie de professionnels », avec l’accord du président du conseil départemental (lire notre article juridique).
- Asile
Des conditions d’accueil à revoir
23 % des demandeurs d’asile ne disposaient d’aucune ressource versée par l’Etat fin 2021. Tel est le constat effectué par l’association Forum réfugiés-Cosi, le 13 juillet dernier. Pourtant, selon la loi, durant la procédure d’asile, les primo-arrivants doivent bénéficier des conditions matérielles d’accueil (CMA) : versement de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA) et orientation vers un lieu d’hébergement. La part du public concerné connaît une hausse significative, les taux de 2019 et de 2020 s’élevant respectivement à 6 % et à 4 %.
- Prison
Conditions de détention : la justice à nouveau saisie pour Toulouse-Seysses
Face à la persistance de l’indignité des conditions de détention du centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne), le 12 juillet, l’Observatoire international des prisons (OIP) et l’ordre des avocats au barreau de Toulouse ont à nouveau saisi la justice. En effet, le 4 octobre 2021, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné au ministre de la Justice d’engager des mesures urgentes pour faire valoir les droits fondamentaux des personnes détenues. Or la visite de l’établissement en mai dernier du bâtonnier de l’ordre des avocats fait état d’une décision partiellement exécutée. Par exemple, la rénovation de sanitaires ou de douches n’a pas débuté.
- Emploi
Insertion : nouvel élargissement du dispositif « Territoires zéro chômeur de longue durée »
Cinq nouveaux territoires intègrent l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ». Par un arrêté publié le 5 août au Journal officiel, le Pays d’Apt Luberon (Vaucluse), les quartiers Arsenal et Carnot Parmentier de Saint-Fons (Rhône), la communauté de communes des Vaux d’Yonne (Nièvre), le quartier Le Blosne de Rennes (Ille-et-Vilaine) et La Chapelle Nord, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, prennent part au dispositif lancé en 2016. Ce dernier vise à proposer un emploi à durée indéterminée à des personnes éloignées du monde du travail depuis longtemps dans des secteurs répondant aux besoins du territoires sans créer de concurrence avec les entreprises locales (lire notre article juridique).