Depuis deux ans, les acteurs accompagnant les personnes âgées dénoncent le manque de moyens humains et financiers et les effets délétères de la réforme de la tarification introduite par la Loi "Adaptation de la société au vieillissement". Le 31 janvier 2020, un collectif de professionnels (AD-PA, CNdepah, Croix Rouge française, Fnaqpa, Fnadepa, Mutualité française, Nexem et Una) a appelé l’État à “s’engager durablement en faveur du grand âge en présentant dans les plus brefs délais le projet de loi Grand âge et autonomie”.
Face au vieillissement de la population, ils font des propositions pour répondre aux besoins des personnes accompagnées, soutenir les familles et les aidants et améliorer les conditions de travail des professionnels :
• Renforcer la qualité d’accompagnement.
• Augmenter le taux d’encadrement et le temps de professionnels en établissement et à domicile.
• Agir en faveur de l’attractivité des métiers en revalorisant les salaires et les évolutions de carrières.
• Moderniser le régime des autorisations qui freinent les initiatives en matière d’accompagnement, de coopération domicile-établissement et de diversification de l’offre ;
• Affecter graduellement, mais dès 2020, la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) au financement du plan « Grand âge et autonomie » ;
• Créer des financements nouveaux et pérennes, en particulier dans le secteur du domicile ;
• Reconnaître et gratifier les bonnes pratiques en matière de prévention et de maintien de l’autonomie fonctionnelle des personnes accompagnées ;
• Garantir une réponse de proximité en assurant un maillage territorial de réponses sociales, médico-sociales et de santé, graduées et de qualité.
A l’heure où s’ouvre la conférence de financement associée au projet de loi instaurant un système universel de retraite, les professionnels estiment que “les deux réformes sont liées et doivent être menées de concert”.