« Aujourd’hui encore, plus de deux siècles après l’abolition de l’esclavage, des femmes, des hommes, des enfants sont exploités dans le monde à des fins de proxénétisme, de réduction en esclavage, d’exploitation domestique, de soumission à du travail ou des services forcés, de mendicité forcée et de contrainte à commettre des délits », souligne un récent document interministériel.
Plus précisément, le ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances et la mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof) viennent de publier un guide de formation intitulé L’identification et la protection des victimes des traites des êtres humains.
Des symptômes à repérer
« Pays de destination et de transit », la France n’est pas épargnée par cette forme de criminalité. Pire, le nombre de procédures engagées pour des infractions de ce type est en hausse de 31 % entre 2016 et 2019, selon le ministère de l’Intérieur. « L’ambition de ce guide est d’apporter des réponses concrètes aux questions que se posent les différents acteurs qui interviennent tout au long du parcours des victimes de traite des êtres humains, afin d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement de celles-ci », peut-on lire.
En premier lieu, il convient de savoir repérer un certain nombre de symptômes liés à cette traite : un syndrome dépressif (tristesse de l’humeur, ralentissement psychomoteur, perte d’intérêt, insomnie, perte d’appétit, etc.), des idées suicidaires, des conduites addictives (alcool ou stupéfiants), des troubles du sommeil, des plaintes somatiques (maux de tête, sensation de fatigue, etc.), une incapacité à gérer ses émotions (colère, impulsivité) et des troubles de la concentration.
Ce document est un outil pédagogique qui doit permettre aux professionnels d’acquérir une culture commune afin de mieux comprendre les mécanismes de la traite, d’améliorer le repérage des victimes et leur identification, de mieux accueillir et orienter les victimes dans leur parcours et leurs démarches. Enfin, il vise à faciliter le partenariat des professionnels lors de la prise en charge de la personne.
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— CNC Droits Homme (@CNCDH) October 10, 2022
La #CNCDH note avec satisfaction la récente publication d'un « guide de formation sur l'identification et la protection des victimes de traite des êtres humains »#MIPROF @egalite_gouv @RomeIsabelle 1/2
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