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Sexplikons’nous et BD maison

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A partir du mime d'un résident, la coordinatrice du projet de la MAS La Gerlotte prend une photo, qu’un logiciel adapté va transposer dans un style “bande dessinée”. 

Crédit photo DR
[BOITE A OUTILS] Cette rubrique présente différentes inspirations utiles dans la pratique professionnelle. Ce mois-ci, une idée pour diffuser les recommandations de la Haute Autorité de santé, et le jeu Sexpliquons’nous, pour échanger autour de la vie affective et sexuelle avec un public en situation de handicap.

S’emparer des recommandations de bonnes pratiques

C’est un outil fait maison, qui pourra inspirer plus d’un établissement soucieux d’ancrer des pratiques au sein de ses équipes. A la maison d’accueil spécialisée La Gerlotte, à Marcq-en-Barœul, structure du groupement associatif Gapas, la coordinatrice du projet de vie Fanny Dubois a imaginé mettre en scène les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS), en l’occurrence celles sur la bientraitance et sur le polyhandicap. L’occasion de « valoriser » le travail des professionnels qui, souvent, « les appliquent sans les connaître vraiment » et de leur permettre de « mieux s’en emparer ».

Voici près de deux ans, Fanny Dubois a créé un atelier qui réunit trois personnes accompagnées et six professionnels. S’appuyant sur les faits relatés en commission « qualité bientraitance », elle distribue des cartes sur lesquelles est noté, en une phrase, le résumé d’une recommandation. Des vertes pour le polyhandicap : « Proposer les installations les plus adaptées au niveau des activités ou des interactions sociales ». Des bleues pour la bientraitance : « Personnaliser l’accueil et accompagner l’intégration ».

Les groupes de trois personnes choisissent une carte de chaque domaine avant de mettre en scène les situations décrites. « Ils réfléchissent à un scénario que le résident va ensuite mimer. A partir de là, je prends une photo qu’un logiciel adapté va transposer dans un style “bande dessinée”. » Le résultat est ensuite affiché sur les murs de la structure. L’idée a l’avantage d’être facilement reproductible, pour peu qu’on manie le programme Canva. Et de résumer des notions théoriques de façon plus accessible que les longs rapports. Quels qu’ils soient.

Contact : fdubois@gapas.org

 

Animer un atelier sur l’éducation à la sexualité

Publié en janvier dernier, Sexplikons’nous s’adresse à tous les professionnels qui accueillent des publics adultes ou adolescents, en situation de handicap mental ou psychique. Un jeu de quelque 250 cartes, simple d’accès, pour échanger librement sur la vie affective et sexuelle. Et permettre à chacun de comprendre. « Les équipes n’ont pas le temps de préparer les ateliers. Et les établissements n’ont pas les moyens de faire intervenir des spécialistes en permanence, explique l’auteure du jeu, Alexia Perret, formatrice en éducation à la sexualité. Donc, j’ai voulu créer un outil clé en main pour faciliter leur tâche. »

Issu des observations de terrain de cette ancienne éducatrice, Sexplikons’nous reprend les huit thèmes de l’éducation complète à la sexualité, développée par l’Unesco : les relations interpersonnelles, la notion de genre, les valeurs et les droits, la sécurité, la santé sexuelle et reproductive, etc.

Le jeu comporte quatre portes d’entrées. La première, « On va trouver la réponse », pose une série de questions comme « C’est quoi le sperme ? » La seconde, « C’est quoi ton avis ? », invite à s’exprimer : « Est-ce que je peux tomber amoureux de quelqu’un plus âgé ou plus jeune ? » La troisième, « Que ferions-nous si… ? », travaille l’estime de soi et les émotions : « Je suis très amoureux, comment lui montrer ?” ». Enfin, la dernière porte d’entrée s’intitule « Jouons avec les images ». Elle propose par exemple de remettre dans l’ordre les étapes de la grossesse.

Créé pour un groupe de 2 à 10 personnes, Sexplikons’nous est accompagné d’un livret pédagogique de 68 pages dans lequel on trouvera des éléments de réponse. « Mais l’animateur ne doit pas se placer dans une posture de sachant, prévient Alexia Perret. Il s’agit de réfléchir ensemble, et d’accompagner les personnes dans un souci d’autodétermination. »

www.sexaequo.fr/sexplikons-nous

>>> A lire aussi : Monopoly des inégalités et pictos

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