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Petite enfance : les 5 propositions d’Hexopée pour sauver le secteur non-lucratif

David Cluzeau, Délégué général d'Hexopée, estime que le service public de la petite enfance "ne devrait exister qu’avec des structures guidées par l’intérêt général, l’utilité et la justice sociale, donc fondées sur un modèle à lucrativité limitée".

Crédit photo Nedrofly - stock.adobe.com
L’entrée massive des acteurs privés à but lucratif dans le secteur de la petite enfance a fragilisé l’ensemble des structures d’accueil. Le remède, d’après Hexopée, la fédération d'employeurs de l'éducation populaire : miser sans attendre sur le modèle non-lucratif.

A chaque nouvelle prise de parole, le vernis se craquelle davantage. Le livre de Victor Castanet, Les ogres, a jeté l’opprobre sur les dérives de certaines crèches privées lucratives, et depuis les critiques fusent de toutes parts. A son tour, Hexopée a décidé de monter au front. Plutôt que de s’étendre sur les raisons de ces dysfonctionnements, désormais bien identifiées, l’organisation professionnelle issue de l’éducation populaire souhaite privilégier les solutions. « Notre position n’est pas de dire qu’il faut interdire les établissements à but lucratif, mais plutôt de rappeler la nécessité d’investir et de soutenir le secteur non-lucratif », appuie Antoine Trédez, porte-parole de ce syndicat.

Agir, et vite !

Respect des normes d’encadrement, construction d’une réponse adaptée aux besoins, intérêts collectifs placés au premier plan… Qu’ils soient associatifs, coopératifs ou mutualistes, « les établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE) à but non-lucratif placent le bien-être des enfants au cœur de leur projet éducatif », rappelle Hexopée. Aussi, pour préserver la qualité de l’accueil qu’ils proposent, les pouvoirs publics sont-ils sommés par l’organisation professionnelle de :

  1. Revoir les modalités de financement des EAJE. Pour ce faire, la prestation de service unique (PSU) doit être réformée pour favoriser un fonctionnement plus serein de ces établissements.
  2. Revoir les modes de contractualisation, afin d’offrir une visibilité dans le temps long, via par exemple des conventions pluriannuelles d’objectifs et de moyens (CPOM). Ce pour permettre aux établissements de mener à bien ou faire évoluer leurs projets éducatifs.

    >>> Sur le même sujet : Petite enfance : la perte d'attractivité des métiers jugée "inquiétante" par les parents
     
  3. Repenser les taux d’encadrement, en augmentant le nombre de professionnels. L’objectif : aider les salariés de la petite enfance à retrouver une qualité de vie au travail et la possibilité de mettre pleinement en œuvre les projets éducatifs.
  4. Favoriser la formation et la qualité des professionnels. Ce qui implique d’un côté de réviser le contenu de la formation initiale et de l’autre de développer la formation continue. Hexopée entend revaloriser les métiers de la petite enfance. Il s’agit aussi de repenser l’accès aux postes de direction, en envisageant la création de blocs de compétences complémentaires ou de diplômes dédiés obligatoires.
  5. Réguler l’entrée des acteurs privés lucratifs, guidés par des logiques qui fragilisent l’ensemble du secteur.

Autant de moyens qui, s’ils sont réunis, favoriseraient la réussite de la mise en œuvre d’un service public de la petite enfance (SPPE).

>>> A lire aussi : Petite enfance : "Le système est gangrené par des méthodes managériales" (Anne Salmon)

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