Après plusieurs mois de concertation avec les acteurs du secteur, la Première ministre Elisabeth Borne et le ministre délégué à la ville et au Logement, Olivier Klein, ont rendu leurs conclusions le 5 juin sur le volet logement du Conseil national de la refondation (CNR).
Premier point, la reconduction du dispositif Logement d’abord qui se voit doté de 40 millions d’euros supplémentaires par an. Des moyens insuffisants selon le Collectif des associations unies (Cau), composé d'une quarantaine d’organisations, qui ne permettront pas de mettre à l'abri les milliers de personnes contraintes de dormir dehors chaque soir.
« Nous sommes en attente sur le contenu du plan, les détails sur la programmation pluriannuelle de l’hébergement, les logements d’insertion (résidences sociales, intermédiation locative, foyers de jeunes travailleurs…), la prévention des expulsions, les attributions Hlm, l’accompagnement social…. », souligne, par ailleurs, le Cau dans un communiqué.
2,4 millions de personnes en attente d'un logement social
Même inquiétude dans le secteur du logement social où 2,4 millions de personnes sont sur liste d'attente, « L’absence de mesures redonnant aux bailleurs sociaux leurs capacités d'investissements, mises à mal par la mise en place depuis 2018 de la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS), n'est pas de nature à répondre aux attentes et aux besoins des organismes Hlm » ajoute, pour sa part, l’Union sociale pour l’habitat (USH). Selon l’ensemble des acteurs, la RLS aurait déjà empêchée la construction de 140 000 logements neufs.
Afin faciliter l’accès au logement et à l’emploi des classes moyennes, le Gouvernement propose d'ouvrir le logement locatif intermédiaire à davantage de communes. Si la résolution apparait utile par le secteur, reste la situation des plus précaires : 73 % des demandeurs de logement social ont des revenus sous les plafonds de ressources des seuils les plus bas.