La convention citoyenne sur la fin de vie doit rendre ses conclusions au gouvernement début avril, et les Petits Frères de pauvres publient, jeudi 9 mars, une série de recommandations sur la question. Elles s'appuient sur le recueil de la parole d’une centaine de personnes âgées de 52 à 97 ans. Pour cause, estime l'association : « C’est une chose d’entrer dans un débat d’idées portées par des personnes bien portantes en capacité de débattre, c’en est une autre que de se tenir aux côtés des personnes en grande souffrance. »
Affirmant « refuser un débat binaire (pour ou contre) », l’association dresse un premier constat : les dispositifs et l’accompagnement de la fin demeurent méconnus des Français (65 % des personnes interrogées, par exemple, ne connaissent pas la loi Claeys-Leonetti). Elle recommande donc de continuer à communiquer massivement sur les directives anticipées, la personne de confiance et les soins palliatifs.
« Un sujet difficile à aborder »
Si la mort n’est pas une préoccupation pour 69 % des répondants, le rapport démontre que la fin de vie reste « un sujet difficile à aborder, pour la personne elle-même mais aussi pour son entourage ». Ainsi, 19 % des personnes interrogées n’ont personne à qui en parler. Or, comme l’indique le recueil, « pour les personnes âgées, le plus important à leurs yeux est la manière dont la fin de vie va se dérouler », sans souffrance, sans être seul avec la volonté de mourir chez soi…
L’association préconise dès lors de développer le bénévolat d’accompagnement des personnes en fin de vie, à domicile, en milieu hospitalier et en Ehpad. Mais aussi de « rendre obligatoire une formation sur les soins palliatifs et sur les différents dispositifs liés à la fin de vie pour l’ensemble des professionnels du médico-social intervenant à domicile, en Ehpad ainsi que dans les structures du secteur hébergement et insertion ».
>>> Le dossier des Petits Frères des pauvres sur la fin de vie.