Entre 2017 et 2022, le nombre d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) a augmenté de 50 %, pour s’établir à 125 000 professionnels, selon un récent rapport sénatorial. Ce qui en fait désormais le deuxième métier de l’Education nationale en termes d’effectifs. Salaires trop bas, précarité des conditions de travail, manque d’effectifs… régulièrement, leurs organisations syndicales dénoncent leurs conditions d’emploi et de rémunération. Afin d’améliorer la situation, le gouvernement a annoncé, mercredi 5 juillet, une série de mesures :
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une grille indiciaire revalorisée, débutant à l’indice 366, soit au-dessus de l’indice minimum de traitement de la fonction publique, et rehaussant les indices des autres échelons pour permettre une progression continue en fonction de l’expérience ;
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la création d’une indemnité de fonction de 1 529 € brut par an (voir décret et arrêté) ;
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la majoration de 10 % de l’indemnité versée aux AESH référents qui apportent un appui méthodologique et un soutien spécifique aux AESH nouvellement nommés.
Le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse ajoute que « des travaux sont également engagés pour que, à partir de la rentrée 2023, les AESH puissent faire le choix de passer en CDI dès 3 ans d’expérience en CDD, contre 6 ans auparavant, conformément à la loi du 16 décembre 2022 [visant à lutter contre la précarité des AESH et des assistants d'éducation, ndlr] ».
D’autres mesures prises ces dernières semaines seront aussi bénéfiques aux AESH : la hausse du point d’indice de 1,5 % à compter du 1er juillet 2023, une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800 € brut avant la fin de l’année 2023 et le relèvement des grilles de 5 points d’indice à partir du 1er janvier 2024.