« On décompte environ 50 000 postes vacants, une prévision de 150 000 départs à la retraite d’ici 2025, et une baisse du nombre d’étudiants, futurs professionnels, inscrits dans les écoles de travail social ! », résume le communiqué d'appel à la mobilisation nationale du 4 avril prochain, intitulé « Urgence sociale, urgence salariale » (*).
Depuis plusieurs années, les revendications du secteur se suivent et se ressemblent, témoignant de conditions de travail de plus en plus difficiles. Résultat : les candidats aux professions de l'accompagnement se font rares, ce qui met en péril la prise en charge des personnes les plus vulnérables. En tête du ras-le-bol, les faibles salaires et l'application inéquitable de la prime Ségur de 183 € mensuels dont certains personnels techniques et administratifs sont exclus.
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Autre inquiétude, la mise à mal de la solidarité : « Les droits pour les personnes les plus précarisées se réduisent drastiquement. Une politique d’austérité est décrétée par le gouvernement. Nous condamnons les attaques récentes sur le droit au chômage avec France travail, la loi “Asile et Immigration“ qui va renforcer l’inégalité d’accès aux droits, ou l’inflation qui étrangle une grande partie de la population… », stipule le communiqué.
Les 5 principales demandes
- Des moyens à la hauteur des besoins de la population et du fonctionnement des structures, pour améliorer les conditions de travail, d’accueil et d’accompagnement.
- Des augmentations de salaire, des valeurs de point, des grilles indiciaires a minima à hauteur de l’inflation.
- Des revalorisations significatives des grilles indiciaires et du point d’indice dans les trois fonctions publiques.
- Prime Ségur, complément de traitement indiciaire (CTI) et prime Laforcade versés à tous.
- Des moyens à la hauteur pour les étudiants en travail social, pour une formation de qualité et la fin de la précarité étudiante.
La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a indiqué aux ASH « soutenir les demandes de revendications salariales pour les professionnels du secteur ».
A Paris, le rendez-vous est prévu jeudi 4 avril à 11 h 30 devant les locaux de Nexem, syndicat d'employeurs associatifs, situé au 3, rue au Maire, dans le IIIe arrondissement.
>> (*) Le communiqué de l’intersyndical
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